Parfois, on écume les boutiques en ligne de jeux vidéo à la recherche d’un titre qui puisse nous divertir quelques heures… tout en oubliant que ce même titre, avec un peu de chance, se trouve dans le catalogue de Netflix. Bon, on ne parle pas de la dernière production phare mais de titres plus modestes qui n’en sont pas moins très réussis, à l’image de Terra Nil. Pour lui, le succès ne s’estompe pas sur Steam et il continue de très bien se vendre, même après trois semaines. Toutefois, ce que vous ne saviez peut-être pas, c’est qu’il est inclus dans votre abonnement Netflix ! Avec ça, vous réalisez d’une pierre deux coups : vous découvrez un jeu de gestion aussi original que bien pensé et faites des économies.
Netflix, nouvel outsider du jeu vidéo ?
Depuis quelque temps, Netflix ne se limite plus à une expérience de divertissement qui se résume à des films, des séries, des documentaires et de la télé-réalité. Non, Netflix, c’est de plus en plus du jeu vidéo et, mois après mois, on ressent les efforts faits dans cette direction. Néanmoins, on a pu découvrir, en août 2022, des statistiques peu flatteuses de prime abord, nous apprenant que seulement 1% des utilisateurs ont téléchargé l’un des jeux vidéo du catalogue. Un seul point, ça peut paraître ridicule mais il convient de rappeler que cela représente un peu plus de 2,3 millions d’utilisateurs puisqu’actuellement Netflix revendique un total de 232,5 millions d’abonnés ! Comme quoi, les chiffres… Bref. Toujours est-il que le géant de la SVOD a une carte à jouer dans ce domaine et qu’il dote sa section de titres accrocheurs : Twelve Minutes, Soldats Inconnus : Frères d’armes, Reigns : Three Kingdoms, Into the Breach, Spiritfarer, Oxenfree, TMNT : Shredder’s Revenge, Moonlighter, Lucky Luna, … Vers la fin du mois de mars, un nouveau titre a fait irruption au sein du catalogue — ainsi que sur Steam où il remporte un franc succès avec une jolie place dans le classement des meilleures ventes et obtient des évaluations jugées comme très positives — et l’on est prêt à parier que vous êtes passés à côté !
Terra Nil, une bouffée d’air frais dans les jeux de gestion
Sauver les écosystèmes et rendre à ces aires ce qui appartient à ces aires
Au-delà de cette règle toute simple qui consiste à restaurer chaque environnement — généré de manière procédurale à chaque partie —, Terra Nil vous guide par le biais de différents objectifs. Et ce n’est pas plus mal, tant cela permet de cadrer le joueur et de lui permettre d’assimiler facilement chaque concept. Cela offre aussi la possibilité d’insuffler un peu plus de complexité à l’ensemble afin de suffisamment stimuler cette quête de verdure sans pour autant la rendre fastidieuse. Maintenant que votre carte se remplit à vue d’œil, il faut amener de la biodiversité en créant de multiples biomes. Là encore, Terra Nil se montre malin. Vous pouvez transformer certaines de vos installations, brûler une partie de votre terrain afin de faire pousser une forêt par-dessus, déplacer vos structures à l’aide d’un réseau de rails, faire varier le climat et bien plus encore, ce qui vous apprend à bien planifier votre écosystème : le but ultime étant que vous vous effaciez au profit de la flore… mais aussi de la faune ! Si vous êtes le créateur d’un nouvel écosystème, il vous faut en trouver ses futurs gardiens. Terra Nil vous demande alors d’aménager vos terres de façon à ce qu’elles remplissent les conditions nécessaires à la venue de certaines espèces.
Et c’est tout ? Vous vous doutez bien que les développeurs de Free Lives ne vous ont pas invité à sauver la planète pour, au final, laisser traîner tout votre barda technologique ! Maintenant que tout a été construit et que tout est en place, biomes et animaux compris, il faut recycler le tout en vous servant des cours d’eau et d’un dispositif bien précis qui vous demandera un dernier soupçon d’ingéniosité. Toute cette récupération est d’ailleurs indispensable puisqu’elle sert à vous construire un aéronef… vous amenant au prochain environnement à sauver ! Au moment de mettre les gaz, vous avez l’ultime possibilité de prendre quelques minutes pour apprécier votre création. Bien qu’en retrait par rapport au gameplay, l’aspect visuel n’en est pas moins d’une grande importante, que ce soit pour observer la nature qui reprend ses droits, les animaux qui en font leur nouveau terrain de jeu ou les nombreux croquis de votre carnet qui fourmillent d’explications et de schémas instructifs pour le moins fascinants. Notons d’ailleurs que tout au long de votre périple écologique, Terra Nil vous accompagne d’une musique immersive tout en douceur et en sobriété qui vous plonge dans une apaisante bulle de gameplay. En voilà un jeu qui, en plus de ses magnfiiques graphismes peints à la main, fait du bien aux oreilles… Tout en espérant que le message écologique sous-jacent passe et qu’il ne ressorte pas de l’une à l’autre !
Mine de rien, Netflix ne fait pas qu’étoffer son catalogue de programmes ! De plus en plus, le jeu vidéo est l’un des sujets que la plateforme de SVOD surveille de très près, allant jusqu’à donner l’opportunité au jeu de Free Lives de toucher un large public. Avec son concept ludo-éducatif accrocheur, on succombe assez facilement au plaisir de sauver tous ces écosystèmes, quand bien même le jeu de gestion n’est pas notre genre de prédilection et que l’ergonomie des supports mobiles est tout autre en matière de jouabilité. Un tant soi peu casse-tête sur les bords sans qu’il nous prenne le chou — la nature nous apprend qu’il est parfois plus sage de recommencer de zéro que de lutter contre celle-ci —, Terra Nil est une jolie surprise que l’on serait fou de laisser faner dans un coin du catalogue de Netflix. Rappelons, au passage, que le titre est aussi disponible sur PC.