The Portopia Serial Murder Case est sorti en 1983. Il ouvre la porte à de nombreux jeux d'enquête et est ressorti hier par Square Enix dans une version pilotée par l'intelligence artificielle. Le résultat ? Une catastrophe.
Avant Dragon Quest et Final Fantasy, il y a eu...
Studio incontournable de jeux vidéo, Square Enix dispose aujourd'hui de nombreuses licences reconnues dans le monde entier avec Dragon Quest, Final Fantasy ou encore les Nier. Plus récemment, ce sont même les Octopath Traveler qui cartonnent. Aujourd'hui connue pour ses jeux de rôle, l'entreprise n'a pas fait que ça de sa carrière. Avant sa fusion avec Square, Enix édite même le jeu The Portopial Serial Murder Case : un titre scénarisé par Yūji Horii, connu pour être celui qui sera le scénariste derrière Dragon Quest trois ans plus tard.
The Portopia Serial Murder Case est développé par Chunsoft (derrière les cinq premiers Dragon Quest puis les Pokémon Donjon Mystère). Il est considéré comme l'un des premiers jeux d'aventure de détective au Japon. Le joueur y incarne un détective nommé Kenzo chargé d'enquêter sur les différents meurtres ayant eu lieu dans la ville de Portopia. Tous ces assassinats semblent être liés à un riche homme d'affaires. Un enquête qui emmène alors Kenzo de surprise en surprise et va lui faire voir de près le monde de la pègre pour arriver à la vérité. Le joueur peut choisir d'enquêter tel ou tel endroit, de questionner telle ou telle personne dans un cadre limité. Il faut simplement trouver les bonnes actions à faire parmi les options disponibles.
L'intelligence artificielle aux fraises
C'est souvent The Portopia Serial Murder Case que l'on cite pour avoir ouvert la voie à de nombreux jeux du genre grâce à sa narration et son gameplay. 40 ans plus tard après sa sortie initiale, Square Enix décide donc de le republier à nouveau sur Steam avec la volonté d'intégrer une technologie moderne. C'est notamment celle de du Traitement automatique des langues (NTA), une branche dérivée de l'Intelligence Artificielle liée à la linguistique, qui sert pour la création de cette réédition distribuée gratuitement sous la forme d'une démonstration de technologie. Un aperçu qui ne passe pas au vu des 91% d'évaluations très négatives pour le titre.
À la lecture des commentaires, tous les joueurs ayant mis une appréciation dévaluative du titre sont unanimes : l'Intelligence Artificielle fait les choses mal. À la différence de la version originale, cette version du jeu demande aux joueurs de taper à l'écrit ce qu'ils veulent faire, comme s'il envoyait un message via leur téléphone. Malheureusement, le jeu ne comprend que rarement les demandes des joueurs comme en témoigne cette appréciation :
- Lécher la victime
- A : Peut-être devrions-nous nous concentrer sur la tâche à accomplir ?
D'accord, c'était peut-être trop bête.
- Qui êtes-vous ?
- A : Peut-être devrions-nous nous concentrer sur la tâche à accomplir ?
- Parlez-moi de la victime
- A : Un vieil homme. Pas de casier judiciaire. Un requin connu
- J'ai alors répondu par : "Quel type de requin ?"
- A : Hmm...
- Quel type d'ennemis avait-il ?
- A : Un vieil homme. Pas de casier judiciaire. Un requin connu.
- Qui étaient ses ennemis ?
- A : Hmm...
- Où est la victime ?
- A : Un vieil homme. Pas de casier judiciaire. Un requin connu
Il semblerait que Square Enix ait donc encore du travail concernant l'intégration des nouvelles technologies concernant leurs nouvelles productions. Ils n'ont d'ailleurs pas abandonné ce qu'ils savaient faire de mieux puisque les joueurs attendent avec impatience l'arrivée prochaine de Final Fantasy 16 et Final Fantasy VII : Rebirth.