Les entreprises chinoises semblent de plus en plus en avance sur notre temps. Le gouvernement les poussent à progresser rapidement, ce qui ne plaît évidemment pas aux Etats-Unis. Ce tournant technologique pourrait être décisif, et c’est la Chine qui mène la danse.
Une transition énergétique folle
La transition énergétique mondiale est en cours et les batteries sont l'un des principaux acteurs de cette transformation.
En Australie, l'utilisation des batteries de Tesla permet de stocker les énergies renouvelables lorsque les conditions climatiques ne permettent pas leur production. Cependant, cette révolution est limitée par l'utilisation du lithium, un matériau rare et coûteux pour l'environnement.
Les batteries au sodium pourraient être la prochaine révolution à attendre du côté des batteries et de l'énergie en général, car elles sont en constante évolution et présentent de très bonnes qualités en matière de stockage d'électricité, de puissance et de résistance dans le temps aux cycles de charge et de décharge.
La Chine est en avance sur le reste du monde dans ce domaine. Contemporary Amperex Technology Co. Limited (CATL), le plus grand industriel du secteur, a annoncé en 2021 son intention de se concentrer sur le développement des batteries au sodium.
La firme s'apprête à produire en masse ses premières batteries au sel pour les véhicules électriques, qui devraient arriver sur le marché cette année. Les chercheurs chinois ont réussi à rendre ces batteries très similaires à celles fonctionnant au lithium, ce qui leur permet d'être fabriquées sur les mêmes lignes de production avec des adaptations mineures. Les deux types de batteries peuvent même être mélangées, comme le prévoit CATL.
L’énergie de demain
Les progrès en matière de batteries au sodium sont aussi bien chimiques que laborantins qu'industriels. Les nombreux chercheurs chinois planchant sur ces batteries du futur ont réussi à les rendre si similaires à celles fonctionnant au lithium, qu'elles peuvent être fabriquées sur les mêmes lignes de production, grâce à des adaptations mineures.
Il faudra encore du temps et de la maturation avant que le sodium ne remplace totalement le lithium, mais la Chine est prête à être leader sur le marché : sur les vingt usines planifiées ou en construction capables de produire des batteries au sel, seize sont en Chine, selon l'agence Benchmark Minerals. L'empire du Milieu pourrait ainsi rapidement contrôler 95% de la capacité de production mondiale.
Cependant, il ne faut pas s'attendre à pouvoir investir tout de suite dans une voiture fonctionnant au sel. À capacité égale, les batteries au sodium restent plus volumineuses que celles au lithium, ce qui les éloigne encore des applications dans la mobilité. Mais elles pourraient jouer un rôle crucial de stockage dans les grilles électriques modernes et du futur, et ainsi permettre de rafraîchir quelque peu la bouillante demande en lithium.
Les autorités chinoises poussent en ce sens, ce qui force l'industrie à progresser. Selon le New York Times, il est notamment requis de certaines des installations d'énergies renouvelables qu'elles soient capables de stocker 10% à 20% de l'électricité qu'elles produisent.