Steve Jobs était un visionnaire et l’a prouvé avec les innovations technologiques qu’il a provoquées, mais pas seulement. Sa perception du management était claire a il avait mis le doigt sur une habitude d’entreprise mettant à mal la productivité.
Steve Jobs, fondateur d’Apple, a laissé derrière lui de nombreux conseils qui demeurent encore une référence pour les créatifs, les managers et autres entrepreneurs et hommes d’affaires. Après avoir créé l’entreprise qui allait devenir la plus grande société au monde, il fut viré avant d’être supplié de revenir des années plus tard pour sauver littéralement l’entreprise de la faillite (avec l’aide de Microsoft).
Entre arrogance, insolence, humour sur scène et interview mythiques, c’est un sacré personnage qui ne laisse personne indifférent.
Les réunions : une vraie perte de temps selon Steve Jobs
Entre deux révolutions comme l’iPhone ou l’iMac, Steve Jobs avait l’habitude de discuter publiquement de sujets liés à la gestion d’équipe. Patron d’Apple pendant un total de 24 années, sa parole mérite d’être entendue, et s’il y a bien une chose que Steve détestait à propos de l’organisation d’une entreprise, c’est l’abus des réunions.
On sait que Jobs avait l’habitude d’aller jusqu’à expulser des salles de réunion des employés ayant été conviés à son insu par d’autres collaborateurs. Les jugeant inutiles, il préférait les faire partir pour qu’ils puissent utiliser ce temps gagné à travailler. Cet avis est confirmé dans une lettre de Steve Jobs datant du 17 mars 1986, et destinée à tous les employés de Next, l’entreprise qu’il a fondée durant son exil d’Apple.
Dans le mémo, Steve exprime sa volonté de limiter les réunions inutiles en exposant tout d’abord que :
Une entreprise peut réaliser de merveilleux produits avec seulement quelques bons employés s’ils ne sont pas freinés par : a) le fait de devoir convaincre la hiérarchie de ce dont ils sont déjà certains, et b) s’il peuvent utiliser leur temps pour leur travail plutôt que de devoir manager des personnes pour qu’ils le fassent moins bien.
Pour respecter ses fondements, Steve propose deux idées :
1) Nous avons besoin de temps de travail individuel ininterrompu. Les réunions grignotent trop de temps, et impactent la productivité de nos ingénieurs. Je propose le jeudi comme étant un jour sans réunions.
2) Je pense que si nous devenons tous des managers au lieu d’être des “do-ers” (des personnes au travail plus opérationnel), notre agenda et la qualité de nos produits vont baisser. (...) Il est préférable d’avoir moins de personnes, même si cela veut dire faire moins. Construisons notre entreprise doucement et soigneusement.
Moins de réunions, mais toujours des réunions
Paradoxe final du message : Steve propose de discuter de ses propositions à la prochaine réunion du staff le lendemain ; c’est la preuve que les réunions en tant que telles ne sont pas dérangeantes Elles demeurent nécessaire afin d’échanger, mais les planifier à intervalles régulier sans réel but concret peut provoquer des pertes de temps significatives où la plupart des participants n’ont rien à y faire et pourraient clairement poursuivre leur travail individuel.