Il y a quelques semaines, nous avons été conviés par Tesla à tester leur tout dernier bolide, la Model X version Plaid, pour nous rendre compte de la puissance de la bête. Pour ma part, c’était non seulement la première fois que je conduisais un véhicule 100% électrique, mais c’était aussi la première fois que je pilotais un avion de chasse sur route ! Petit retour d’expérience qui décoiffe.
Sommaire
- De la Renault 5 à la Tesla Model X Plaid, 25 ans d’amour contrasté avec les voitures
- Arrivée à la concession Tesla, les yeux qui brillent comme un enfant à Noël
- Imposante à l’extérieur, toute douce à l’intérieur
De la Renault 5 à la Tesla Model X Plaid, 25 ans d’amour contrasté avec les voitures
Avant toute chose, si vous souhaitez lire notre test en conditions réelles de la Tesla Model X, vous pouvez le retrouver juste ici : J’ai testé le SUV le plus rapide du monde, la Tesla Model X Plaid, une voiture électrique tellement folle qu’elle en devient incroyable !
C’est donc le 10 mars dernier que nous nous sommes rendus avec Loïc au siège social de Tesla France, à Chambourcy dans les Yvelines, pour découvrir la “petite” dernière de la marque dont tout le monde parle, la fameuse Model X Plaid. C’est donc à bord de ma modeste Kia Niro Hybride que nous nous sommes rendus au siège de Tesla par une pluvieuse journée de mars.
Il faut savoir une chose avant de continuer, c’est qu’à la base, les voitures, ça ne m’intéresse pas. Une voiture pour moi, c'est juste un moyen de transport comme un autre qui me permet de rentrer chez moi pendant les vacances à Belle-île-en-mer auprès de ma famille. Fin de l’histoire.
J’ai passé mon permis il y a 25 ans près de Fontainebleau sur une Clio d’auto-école et mes parents possédaient une Renault Espace et une R5 que je pouvais utiliser comme je voulais. Un mal nécessaire, car il faut bien reconnaître qu’il y a 25 ans (et c’est toujours le cas), dès qu’on habite à plus de 20 kilomètres d’une grande ville, l’offre de transports en commun ne ressemble pas à grand-chose et peut vite devenir une vraie galère. Deux ans plus tard, je montais à Paris, plus de voiture, plus besoin, un scooter et roulez jeunesse.
Ce n’est que récemment, en sortant de Paris pour m’installer en banlieue, que j’ai redécouvert la joie l’obligation d’avoir une voiture. Après une étude de marché poussée, notre choix s’est donc portée sur une Kia Niro Hybride et je dois avouer que celle-ci m’a réconcilié avec l’automobile et me donne entière satisfaction (au quotidien, je me déplace en scooter). Les joies de l’automatique et la conduite dite “semi-autonome” avec le régulateur adaptatif et l’aide au maintien dans les voies m’ont permis de supprimer tout ce que je déteste dans une voiture traditionnelle. Clairement, j’suis pas un grand fan de la conduite, vous l’aurez compris…
Arrivée à la concession Tesla, les yeux qui brillent comme un enfant à Noël
Mais même si je ne suis pas passionné par le monde de l’automobile, je reste un gros geek féru de Tech, et l’approche de Tesla sur le monde d’aujourd’hui et de demain me fait les yeux doux depuis de nombreuses années. J’ai eu l’occasion de monter quelques fois dans des Model 3 et rien que ça, il faut bien l’avouer, ça ne ressemble déjà plus trop à l’idée que se font nos parents de la voiture traditionnelle. C’est donc tout excité que j’abordais cette journée qui allait sans doute marquer ma vie de conducteur du dimanche à tout jamais…
En réalité, je ne m’attendais pas à grand-chose, j’y allais surtout pour voir et pour accompagner Loïc pour son test. J’avais juste envie de voir à quoi peut ressembler une voiture, ou plutôt devrais-je dire un véhicule ?, à plus de 150 000 euros, soit pour les anciens, grosso modo 1 million de nos francs pré-an 2000. Il faut quand même avoir en tête que pour ce prix-là, on peut avoir une maison avec un jardin et une piscine en province, ne surtout pas l’oublier.
Bref, après une petite demi-heure de route, nous voilà débarqué à Chambourcy, sur le parking du siège de Tesla, et là, pas de doute, vu le nombre de voitures Tesla face à nous, on était bien au bon endroit.
De prime abord, le siège France de la marque ressemble à une concession comme une autre, un grand hall avec une MAGNIFIQUE Model X Plaid rouge flamboyante qui trône au centre de la salle, des conseillers de vente accueillants et souriants et des Mac pour choisir et commander sa future voiture avec un vendeur. Bref, on n’était pas déstabilisé.
Nous avons eu le droit à un brief extrêmement complet de 45mn environ, sur l’ordinateur tout d’abord, puis dans la voiture, et moins d’une heure après notre arrivée, nous voilà partis pour un essai d’environ 6 heures à travers les routes d’Île-de-France et de Normandie à bord d’un véritable avion de chasse capable d’aller de 0 à 100 km/h en 2,6 secondes et pouvant atteindre en théorie (car nous n’avons bien évidemment pas poussé la fusée jusque-là) une pointe de vitesse à 262 km/h.
Imposante à l’extérieur, toute douce à l’intérieur
Quand on est face à elle, la Tesla Model X Plaid paraît immense et on se demande si et comment elle peut passer dans certaines petites rues étroites. On n’aurait pas fait les fiers à Paris à naviguer entre les poubelles, mais au final, une fois le volant en main, pardon, le “Yoke” (on y reviendra), on a l’impression de conduire une voiture presque comme une autre, le luxe, les finitions, le cuir, le tableau de bord, les finitions en plus… Oui bon d’accord, on est clairement en train de conduire l’excellence.
Ce qui me vient le mieux à l’esprit, en termes de comparaison, c’est un peu comme si vous voyagiez dans un avion en première classe. Ici tout est beau, tout est sublimé. Je le redis, mais tout respire le luxe, les sièges en cuir, l’écran principal plus beau que n’importe quel écran de PC portable que j’ai pu voir dans ma vie, le petit écran supplémentaire pour les passagers arrière, l’espace pour les jambes, et alors les portes Falcon Wing… Quelle classe ! Il n’y a qu’à regarder les photos pour voir comment moi et mon mètre 85 pouvions tenir debout sans problème dans la voiture !
Que ce soit en passager ou en conducteur, l’essai était incroyable. En gros, j'ai dû conduire 1h30 à 2h et en mode Plaid ou pire en Dragster, je dois avouer que je n’étais pas rassuré tellement la voiture était trop puissante pour moi et surtout pour les petites routes sur lesquelles nous nous trouvions. Les modes Normal et Sport sont largement suffisants dans 99% des cas.
Difficile en France avec nos lois de tester pleinement la vision de Tesla de la conduite autonome, mais sur autoroute, le maintien dans les voies, le régulateur adaptatif, l’aide au dépassement, etc. sont très agréables et cela fluidifie énormément la conduite. Des choses que je retrouve déjà en partie sur ma Kia Niro Hybride qui bénéficie, elle aussi, d’une conduite autonome dite de niveau 2. Sans oublier le clou du spectacle, l’auto park assist ou “parking automatique”, qui permet à la voiture de se garer toute seule en faisant les créneaux à votre place, gros gros kiffe !
Seul bémol à cette journée de prise en main, le fameux volant “Yoke”, qui ne nous a pas vraiment convaincus (façon polie de le dire) malgré une belle promesse de départ : mieux profiter de la route et ouvrir le champ visuel. Au final, et quand bien même on nous assure qu’il faut environ 48h pour s’y faire, on a trouvé ça tellement peu ergonomique que ça en devient limite dangereux.
Quand vous devez faire un tour de rond-point tout en essayant de mettre le clignotant pour sortir, c’est une vraie galère qu’on ne voit pas comment 10 ans de pratique pourraient améliorer cela… D’ailleurs, depuis la rédaction initiale de cet article, Tesla fait face à un petit bad buzz au sujet de ce volant que les clients ne semblent pas apprécier tant que ça, au point qu’une grande partie demande à le changer pour repasser sur un volant traditionnel… Comme quoi !
Je pourrais encore vous en parler pendant des heures, vous raconter à quel point ce pare-brise est magnifique et qu’on regrette ne pas avoir eu un beau soleil pour en profiter, vous parler de Steam aussi, mais nous n’avions pas de manette avec nous ni de connexion Wi-Fi pour télécharger des jeux, mais promis, on reviendra !
Maintenant j’suis dans la mouise, je veux une Tesla… Alors pas une Model X non, mais une Model Y peut-être, un jour, qui sait ? Ça fera très bien l’affaire !