Après avoir bataillé ferme contre la montée en puissance de ChatGPT, Elon Musk semble décidé à aller de l’avant en ce qui concerne les intelligences artificielles. Le patron de Twitter aurait investi dans pas moins de 10 000 GPU en vue de les utiliser pour doter le réseau social d’une IA.
Même si Twitter apparaît toujours comme étant en grandes difficultés financières, Elon Musk, son actuel propriétaire, semble déterminé à en faire une plateforme sociale innovante dotée d’un avenir certain. Et cela ne pourra vraisemblablement pas se faire sans aborder l’une des tendances incontournables du moment : les intelligences artificielles.
On le sait, Elon Musk est récemment monté au créneau face à l’ascension fulgurante du modèle d’IA proposé par OpenAI, ChatGPT. Le milliardaire fait partie des ténors de la tech qui estiment que l’intelligence artificielle « peut poser de graves risques pour la société et l’humanité » : il a récemment signé une lettre ouverte demandant la suspension immédiate des systèmes d’IA les plus puissants pendant « au moins six mois ». Mais visiblement, cela ne l’empêche pas de plancher sur sa propre solution intelligente.
10 000 cartes graphiques pour la future IA de Twitter
Selon le site Business Insider, Elon Musk aurait récemment acheté 10 000 GPU avec l’objectif de les installer dans les deux datacenters que possède encore Twitter. Selon une source citée par le média, le patron du réseau social a pour objectif de développer une intelligence artificielle générative, que l’entreprise entraînerait à l’aide de ses propres bases de données.
Mais dans quel but ? Là est la question. Parmi les pistes évoquées, il y a celle de l’optimisation du moteur de recherche de Twitter, mais aussi le développement d’un système qui permettrait à la plateforme de reconstruire efficacement son activité publicitaire en la rendant plus pertinente, et donc plus attractive pour les annonceurs.
Pas de concurrent direct à ChatGPT chez Twitter ?
A priori, l’objectif premier d’Elon Musk ne serait donc pas de faire concurrence à OpenAI et à ChatGPT même si de récentes rumeurs laissaient entendre que le conflit qui l’oppose aujourd’hui à l’entreprise, qu’il a contribué à fonder en 2015, laissait récemment entendre le contraire. « Je ne comprends toujours pas comment une organisation à but non lucratif à laquelle j’ai fait don d’environ 100 millions de dollars est devenue en quelque sorte une société à but lucratif de 30 milliards de dollars. Si c’est légal, pourquoi tout le monde ne le fait-il pas ? », avait déclaré le milliardaire il y a quelques semaines.
Dans un article publié le 24 mars dernier, le site Semafor raconte cependant que le conflit qui oppose Elon Musk à OpenAI dépasserait, en réalité, la simple ascension de ChatGPT et le partenariat signé par l’entreprise avec Microsoft. En 2018, Elon Musk aurait cherché à prendre le contrôle d’OpenAI alors qu’il estimait que le laboratoire de recherche de la firme était trop à la traîne derrière celui de Google. Mais les autres fondateurs de l’entreprise, dont Sam Altman son actuel dirigeant, auraient rejeté cette suggestion. Ceci expliquerait pourquoi le boss de Twitter aurait quitté OpenAI cette même année.
Désormais, l’intelligence artificielle est sur tous les fronts et Elon Musk a le champ libre pour développer sa propre solution. Si, en prime, cela peut aider Twitter à avancer dans la bonne direction, tout le monde peut y gagner…