Des employés de Tesla se seraient amusés à partager des vidéos intimes de clients pour faire rire les collègues. Les journalistes de Reuters ont ainsi révélé dans une enquête ce présumé partage malsain.
Un contenu choquant qui tournerait en interne chez Tesla
On découvre, dans une enquête de nos confrères de Reuters, que des employés de Tesla se seraient partagé des vidéos privées de clients. Celles-ci seraient issues des caméras qui se trouvent tout autour de la voiture pour permettre la conduite autonome.
Sauf que déjà on apprend qu’un employé peut accéder aux vidéos d’une Tesla et surtout de n’importe qui. Parce que le plus fou c’est qu’une vidéo du garage d’Elon Musk aurait tourné en interne entre les employés. On pouvait ainsi y apercevoir une voiture sous-marine Lotus, tout droit sortie du film James Bond de 1977.
For years, some Tesla employees circulated private and sometimes highly invasive recordings from customers’ car cameras. One crash video, showing a child hit by a speeding Tesla, spread ‘like wildfire,’ one ex-worker told @Reuters https://t.co/xPetObBNwe pic.twitter.com/qalz5dP6Yd
— Reuters (@Reuters) April 6, 2023
Sauf qu'au-delà de ce genre de vidéo inoffensive, on retrouve des contenus beaucoup plus choquants et intrusifs. Ainsi, une vidéo d’un accident de 2021 montrait une Tesla roulant à haute vitesse percutant un enfant à vélo. Un autre employé, en parlant de cette même vidéo, explique cash, que l’enfant a volé dans un sens et le vélo dans un autre. On est clairement sur du contenu qui ne devrait jamais être partagé. Surtout que cet employé explique que la vidéo s’est propagée comme une traînée de poudre au sein du centre Tesla de San Mateo.
Et puis pour continuer dans le privé, on retrouve aussi des personnes nues, ou d’autres qui jouent avec leur enfant.
Un contenu privé facile à accéder pour Tesla ?
Mais du coup, comment ces employés ont pu accéder à ces informations confidentielles. C’est là que tout devient logique. En effet, pour améliorer son système d’autopilot, il faut des humains pour examiner les vidéos de circulation pour aider l’algorithme à détecter des panneaux ou des situations particulières. Ils ont donc accès à une base de données colossale de contenu privé, qui n’est pas censé être partagé, même en interne.
Pour les 9 employés qui ont pu être interrogés par Reuters, on retrouve plusieurs réactions. L’un explique que les gens savent qu'aujourd'hui leurs données ne sont plus privées et qu’ils ont implicitement abandonné qu’elles le restent, alors autant s’en amuser. Un autre explique que vu que les gens ne savent pas, ce n’est pas un problème, tandis qu’un autre explique qu’il plaisante toujours sur le fait qu’il n'achètera jamais de Tesla au vu de comment sont traitées les données.
Mais on pense aussi aux propriétaires qui peuvent eux-mêmes visionner leur vidéo. En plaçant leur voiture devant une fenêtre, ils peuvent ainsi espionner aussi sans que personne ne sache.
Pour tout l’aspect partage de vidéos privé en interne à Tesla, il ne s'agit actuellement que de spéculations. Le constructeur a refusé de répondre à Reuters. On verra donc comment les choses se décantent.