L’État fait évoluer la réglementation autour des trottinettes électriques et cela ne va pas plaire à tout le monde. Avec une sérieuse augmentation des accidents, il est nécessaire de changer quelques règles.
Les accidents en trottinette électrique en forte hausse
Dans le communiqué de presse du gouvernement, on découvre ainsi que plus de 2,5 millions de Français possèdent une trottinette électrique. Dont 700 000 uniquement achetés au cours de l’année 2022, soir un peu moins d’un tiers. Dans une enquête Opinea, on apprend aussi qu'un français sur trois “utilise ou a utilisé une trottinette électrique de façon ponctuelle ou quotidienne.”
Sauf que le chiffre le plus marquant est bien l’augmentation du nombre d’accidents graves pour les utilisateurs d’EDPM (Engin de déplacement personnel motorisé). Entre 2021 et 2022, la hausse est de 38%. Cela s’explique notamment par le nombre de novices qui utilisent rarement ce genre de transport et ne possèdent pas les bons réflexes. Il est donc essentiel d’encadrer correctement la pratique.
Les amendes coutent plus cher en trottinette électrique maintenant
La première mesure phare est la hausse de l'âge de l’utilisation d’une trottinette électrique passant de 12 à 14 ans. Les EDPM deviennent ainsi plus proches du cadre légal des véhicules motorisés de catégorie 2, comme les voitures sans permis.
Le second point est l’augmentation des sanctions et l’ajout de nouvelles contraventions :
- Pousser ou tracter quelqu'un ou quelque chose avec une trottinette électrique coûtera 35 euros d’amende
- Une trottinette électrique qui ne circule pas sur une bande cyclable ou sur une route à moins de 50km/h verra la contravention passer de 35 à 135 euros.
- Être à deux sur une trottinette électrique passe aussi à 135 euros
- Rouler sur une trottinette qui de base (hors débridage) roule à plus de 25 km/h sans autorisation, aura une amende de 1500 euros
- Le débridage passe quant à lui à 135 euros
- Il sera obligatoire de porter un équipement réfléchissant la nuit, sous peine d’une amende de 35 euros. Le casque lui n'est pas obligatoire, juste recommandé.
- Enfin, la troisième mesure est l’obligation pour les futures trottinettes électriques d’avoir des clignotants et un feu de stop.
Les opérateurs de trottinettes en libre-service sont obligés de s’engager
Une charte a ainsi été signée par les opérateurs de trottinettes en libre-service. Celle-ci sera obligatoire pour pouvoir implanter et utiliser son service dans une ville. Les entreprises de mobilités s'engagent notamment à faire respecter les lois ainsi que les encourager. L’identification des trottinettes pour que la police puisse verbaliser est aussi obligatoire.
On peut aussi lire que les trottinettes pourraient être automatiquement bridées dans des zones piétonnes. Le stationnement sera aussi bien plus contrôlé avec l'ajout d’une double béquille pour éviter de voir les trottinettes tomber comme des dominos.
Dans tous ces engagements, on retrouve aussi certains qui semblent difficilement applicables, il s’agit de l’extension de la durée de vie à 5 ans par véhicules. Pour cela il faut un système de réparation robuste, mais surtout un changement dans le comportement des usagers.