Une exoplanète découverte en 1999 voit enfin ses secrets percés. Le télescope fait la découverte que l’on attendait depuis longtemps. Trappist-1b est donc habitable comme la Terre ou non ?
Une découverte majeure et une réponse claire
Sur le papier, l'exoplanète Trappist-1b est parfaite pour abriter de la vie : une taille correcte, de type rocheuse, avec une masse et une densité similaire à la Terre et la présence d'eau est possible. En plus de cela, elle ne se trouve pas si loin, à 40 années-lumière.
C’était donc l’un des objectifs du télescope James-Webb : observer le système planétaire autour de l’étoile Trappist-1. Composé de 7 planètes, celles-ci gravitent autour d’une étoile naine rouge. Cela fait que Trappist-1b (la planète B du système) est la plus proche de l’étoile. Mais la faible irradiation de celle-ci en fait une planète potentiellement habitable.
Après avoir sondé la planète avec l’instrument MIRI et utilisé une technique appelée photométrie d'éclipse secondaire, James-Webb est parvenu à avoir une réponse à la question essentielle : Trappist-1b a-t-elle une atmosphère ?
La réponse est malheureusement non… Et l’ ESA explique dans un communiqué :
Les résultats sont presque parfaitement cohérents avec un corps noir constitué de roche nue et sans atmosphère pour faire circuler la chaleur. Nous n'avons pas non plus vu de signes de lumière absorbée par le dioxyde de carbone, ce qui serait apparent dans ces mesures.
Même sans atmosphère, il y a un espoir ?
Encore une fois c’est décevant, mais cette planète est un caillou parfaitement inhabitable. Les analyses ont montré une température à la surface d'environ 230 degrés. Mais au-delà de la déception du résultat, pouvoir avoir ce genre de données est absolument incroyable. Le co-auteur de l’article, Pierre-Olivier Langage explique ainsi le positif dans cette découverte :
Il y avait une cible que je rêvais d'avoir et c'était celle-ci. C'est la première fois que nous pouvons détecter l'émission d'une planète rocheuse et tempérée. C'est une étape très importante dans l'histoire de la découverte des exoplanètes
Pour les scientifiques, au-delà du résultat, c’est un incroyable labo d’exploration. Cela permet d’en apprendre plus sur la formation des planètes et donc en découvrir un peu plus sur l’Univers, mais aussi notre propre Terre.
Il reste tout de même un dernier espoir, car les scientifiques attendent d’avoir les données complètes de la courbe de phase afin de voir si les changements de luminosité entre la face éclairée et non éclairée de la planète peuvent faire varier les résultats. Cela permettra ainsi de voir une différence entre les températures nocturnes et de jour afin de confirmer ou infirmer la présence d’une atmosphère.