Depuis plusieurs années, Elon Musk vante la sécurité des véhicules Tesla. Néanmoins, et malgré leur excellente réputation dans le milieu des voitures électriques, le constructeur américain ne serait finalement pas si bien protégé contre les hackers.
Tesla : un exemple en matière de sécurité ?
Si les voitures électriques sont devenues aussi populaires lors des dernières années, c’est en grande partie grâce au succès de Tesla. Et même si la firme d’Elon Musk n’a rien inventé, celle-ci a tout de même rebattu les cartes de la voiture électrique performante et pratique. Avec ses quatre modèles, la marque a réussi à prouver à l’industrie que l’on pouvait se créer une vraie renommée sans être passé par des chemins « conventionnels » (voitures thermiques et hybrides rechargeables).
Mais si Tesla est le numéro 1 de la voiture électrique, c’est aussi grâce à la sécurité de ses véhicules. Pour s’en rendre compte, il faut retourner en 2018, période à laquelle la NHTSA (National Highway Traffic Safety Administration) a effectué plusieurs crash-tests sur des véhicules de la marque américaine. Et d’après ces derniers, la Model 3 était le véhicule qui présentait le plus faible risque de blessure de toutes les voitures passées entre les mains de l’organisme depuis 2011. Pour faire simple, la berline de Tesla a obtenu la note maximale (5 étoiles) dans toutes les catégories et sous-catégories, la plaçant ainsi juste devant la Model S et X.
Mais pourtant, et malgré leurs résistances avérées aux crash-tests, les voitures électriques Tesla ne seraient pas si invulnérables pour ce qui concerne leur partie logicielle. Selon plusieurs chercheurs, il serait possible de prendre le contrôle de n’importe quelle Model à distance, et ce, malgré les nombreux démentis du constructeur américain.
Les voitures électriques Tesla résistent aux crash-tests, mais pas aux hackeurs
Allumer ou éteindre les lumières, prendre le contrôle du système d’infodivertissement, activer les essuie-glaces ou encore ouvrir le coffre, voilà ce qu’il est possible de faire, selon les chercheurs de la société de sécurité Synacktiv. Comme expliqué dans les colonnes de TechCrunch, ces derniers ont présenté lors de la conférence Pwn2Own à Vancouver la semaine dernière, qu’il était possible de perturber le conducteur d’un véhicule de la marque à distance. Mais selon eux, et même si Tesla indique le contraire, il est également possible d’allumer/éteindre la voiture et diriger le volant.
(Tesla) a dit que nous ne serions pas capables de tourner le volant, d'accélérer ou de freiner. Mais d'après notre compréhension de l'architecture de la voiture, nous ne sommes pas sûrs que cela soit correct, mais nous n'en avons pas la preuve. Eloi Benoist-Vanderbeken, chercheur pour Synactiv.
Au total, ce sont trois vulnérabilités qui ont été découvertes par les chercheurs. Mais malgré ça, ces derniers indiquent que Tesla fait du bon travail en rendant ses véhicules difficiles à pirater. La firme d’Elon Musk a pris les mesures nécessaires pour se prémunir de ce type de failles pendant de nombreuses années et continue de le faire en créant des correctifs et en déployant des mises à jour régulières pour pallier les problèmes détectés par les organismes comme Synactiv.