Et si la solution était d’emprisonner le CO2 dans les structures afin de le supprimer de l’air. C’est exactement la solution qu’a développée une entreprise finlandaise, promettant des résultats impressionnants.
Décarboner l’air pour inverser la tendance
L'industrie de la construction est l’une des plus grandes émettrices de CO2. Le béton en particulier représente 6 à 8% des émissions de gaz à effet de serre. Un chiffre colossal qui montre qu’il s’agit d’une des priorités pour diminuer l'empreinte carbone. La société finlandaise Carbonaide est allée encore plus loin en ne faisant pas que réduire les émissions de carbone, mais en ayant un impact positif.
Ils sont ainsi parvenus à créer une méthode de captation du CO2 dans l’air afin de l’injecter et le minéraliser dans le béton. Le plus polluant étant le ciment contenu dans le béton, c’est exactement ce que vient en partie remplacer le carbone.
La technologie est ultra prometteuse et a déjà séduit les investisseurs. L'entreprise est ainsi parvenue à récolter 1,8 million d’euros, complétés par des prêts publics et des contrats avec des entreprises de béton locales.
Que des avantages pour le béton qui capte le carbone ?
Les promesses sont multiples avec ce béton d’un nouveau genre. Au-delà de la captation du carbone dans l’air, cela apporte aussi un gain en solidité. Le mélange utilise ainsi moins de ciment et réduit un peu plus son empreinte carbone.
Nous avons démontré dans l'unité pilote que notre technologie est capable de réduire de 45 % les émissions de CO2 du béton conventionnel. L'automne dernier, nous avons démontré la réduction de l'empreinte carbone de nos produits à -60 kg/m3
Les objectifs à présent de Carbonaide sont très ambitieux et envisage en utilisant leur méthode sur la totalité de la production de béton mondial, une économie par an de 1,4 giga tonne de CO2. Pour le remettre en perspective, en Europe, nous avons produit 2,54 gigatonnes de CO2 en 2020, toutes consommations confondues.
Cela semble évidemment trop beau pour être vrai, mais l'entreprise y croit dur comme béton, expliquant ainsi :
La vision de Carbonaide est d'ouvrir dix unités opérationnelles dans les pays nordiques d'ici 2026 et de lier environ 500 mégatonnes de dioxyde de carbone par an d'ici 2050, ce qui correspond à 10 à 20 % du marché du béton.
À présent l’objectif d’adapter leurs outils de production à grande échelle afin de satisfaire les entreprises qui ont investi. Une fois que la machine tournera, les contrats devraient affluer. Cela permet aussi aux entreprises les plus polluantes dans le bâtiment d’avoir une bonne image auprès du consommateur avec ce nouveau produit.
Au final tout le monde est gagnant et cela permet d'emprisonner le carbone dans l’air, pour qu’il retourne dans un matériau solide. Le carbone issu du sol après la combustion d’énergies fossiles retourne ainsi à son état dans un solide.