Les suppressions d’emploi annoncées en février au sein du groupe Disney vont démarrer cette semaine, avec une première vague de licenciements qui va concerner toutes les branches de l’entreprise. En tout, ce sont 7000 employés qui vont perdre leur travail.
Début février 2023, le couperet tombait : mis en difficulté par la mauvaise santé de sa plateforme de streaming Disney+ et plombé par la stratégie mise en place par son précédent PDG Bob Chapek, le groupe Disney annonçait alors une vaste campagne de licenciement au sein de ses rangs. 7000 emplois vont être supprimés au sein de ses différentes entités, partout à travers le monde, et cela commence cette semaine.
Une première vague de licenciement chez Disney
Le site CNBC rapporte que Bob Iger, l’actuel patron de l’entreprise, a envoyé un mémo à l’ensemble des équipes de Disney pour leur annoncer le début de la première vague de licenciements. Une démarche qui s’effectue « à l’américaine », les employés ne sachant pas à l’avance s’ils vont perdre ou non leur emploi. Les personnes concernées par cette première vague de départ vont donc l’apprendre en même temps que les autres cette semaine.
« Cette semaine, nous commençons à informer les employés dont les postes sont touchés par les réductions d’effectifs de l’entreprise », détaille Bob Iger. « Les dirigeants communiqueront la nouvelle directement au premier groupe d’employés touchés au cours des quatre prochains jours. Une deuxième série de notifications plus importante aura lieu en avril avec plusieurs milliers de réductions de personnel supplémentaires, et nous prévoyons de commencer la dernière série de notifications avant le début de l’été pour atteindre notre objectif de 7 000 emplois. »
A priori, aucune division de Disney ne va être épargnée. Les parties médias et distribution seront touchées, ce qui comprend Disney+, ainsi que les parcs d’attractions du groupe qui se situent un peu partout dans le monde. On sait également que la branche métavers de Disney est concernée par cette vague de licenciements : la cinquantaine de membres qui la composait jusque-là ont été virés, confirme le Wall Street Journal.
Une volonté de sauver Disney+
Cette campagne de licenciement massive est essentiellement due aux mauvais résultats de Disney+ en 2022 : la plateforme de streaming a fait perdre 1,5 milliard de dollars au groupe américain et a perdu, durant le quatrième trimestre de la même année, 2,4 millions d’abonnés à travers le monde. De quoi la mettre dans une bien mauvaise posture.
Bob Iger, qui a repris les rênes de l’entreprise en novembre 2022 après l’avoir quittée en 2020 pour une retraite qu’il supposait alors méritée, a annoncé sa volonté de stopper l’hémorragie de Disney+ et du reste de son activité de streaming, notamment composée de HULU et de ESPN+. L’objectif : que cette division ne perde plus d’argent en 2024. Disney cherche globalement à réduire ses coûts de 5,5 milliards de dollars, ce qui comprend 3 milliards de dépenses dans les contenus.
On peut aussi rappeler que Bob Iger a récemment admis que les hausses tarifaires appliquées dans les différents parcs d’attractions Disney avaient été trop agressives. Pour autant, le PDG de la firme ne semble pas motivé à baisser les tarifs, lui qui s’est récemment rendu à Disneyland Paris pour la première fois depuis des années.
En somme, Disney a un long chemin qui l’attend pour retrouver la route de la rentabilité et percevoir un avenir serein. Malheureusement, cela va passer par des milliers de licenciements, comme c’est également le cas dans de nombreuses grosses entreprises américaines ces derniers mois.