Les forces de l'ordre combattant le trafic de drogue aux USA sont plutôt bien équipées. Sauf qu’un petit objet Apple à même pas 50€ est parvenu à faire mieux et à mettre un individu sous les verrous.
Leurs gadgets ne fonctionnent pas, ils utilisent un AirTag à la place
Notre récit se déroule dans l'État du Massachusetts aux États-Unis. Le DEA (Drug Enforcement Administration), section de lutte contre le trafic de drogue dans le pays, est sur une piste. Un suspect a été identifié, et il est sous surveillance depuis quelque temps. Le DEA apprend qu’un colis en provenance de Chine est en route à l’adresse du suspect. À son arrivée sur le sol américain, il est intercepté par la douane.
Le colis semble confirmer les doutes des forces de l'ordre. À l’intérieur, une presse à pilule, machine servant à confectionner des pilules ou cachets. Suspect, non ? C’est aussi ce que s’est dit le DEA, mais en gardant la tête froide, ils prennent la décision de laisser le colis atteindre son destinataire, mais avec une petit objet à l’intérieur : un AirTag.
Pourquoi mettre un AirTag ?
Au lieu de procéder à une simple arrestation, l’idée est de suivre les déplacements de cette machine pour permettre d’identifier :
la localisation précise de la machine va permettre aux inspecteurs d’obtenir des preuves sur le lieu où les suspects stockent la drogue ou ses composés, où ils les obtiennent, et où ils les distribuent.
Les informations du DEA étant confidentielles, Forbes s’est tourné vers Brady Wilkins, un agent à la retraite, qui affirme que le DEA aurait testé la méthode AirTag à cause d’échecs répétés des systèmes de tracking GPS dont la police dispose actuellement. « Des fois ils fonctionnaient, des fois non ».
C’est une solution presque logique. Pourquoi se coltiner des appareils volumineux et peu fiables, quand il suffit de prendre une technologie déjà accessible au grand public, et qui fonctionne très bien ? Les tarifs appliqués par Apple sont souvent critiqués, mais pas les AirTags : 39 euros l’unité, 120 euros les quatre, trouvables pour moins cher chez les revendeurs tiers, tout ça pour avoir la conscience tranquille, savoir où se trouve ses objets à tout moment et recevoir une notification lorsqu’on s’en éloigne.
Un AirTag, c’est à peine plus gros qu’une pièce de deux euros, et peut se glisser un peu partout. De plus, changer de technique est un moyen classique pour surprendre les malfaiteurs, qui s’habituent aux moyens utilisés par la police. Le fin mot de l’histoire n’est pas totalement connu, mais Forbes confirme que le suspect a bel et bien été jugé et condamné par le tribunal du Massachusetts.
Encore un dépassement de fonction d’un produit Apple, mais qui ne fonctionne plus
C’est le genre d’histoire qui semble surprenante, mais qui fait presque sens quand on la découvre. Apple est la plus grosse entreprise au monde. Pourquoi ne serait-elle pas capable de confectionner des appareils pouvant résoudre des problèmes plus importants comme celui-ci ?
Mais malheureusement, ce n’est plus possible. La récit que je viens de vous compter date de mai 2022, quelque mois après qu’Apple ait annoncé l’arrivée de changements dans le fonctionnement des AirTags. Trop souvent utilisé par des personnes mal intentionnées pour suivre des gens à leur insue, un AirTag balance maintenant un son s’il se sépare trop longtemps de son propriétaire, ce qui rend les investigations secrètes comme celle-ci impossibles.