Depuis de nombreuses années, la robotique et l’intelligence artificielle se développent à vitesse grand V. Entre les différentes vidéos de Boston Dynamics et leurs robots ultra sophistiqués et le développement de l’IA comme ChatGPT, on a vite compris ce que le futur nous réservait…
Un robot contrôlé par la pensée
C’est à l’Université de Technologie de Sydney, en Australie, que des scientifiques se sont penchés sur la question des biosenseurs. La biotechnologie, comme son l’indique, mêle à la fois biologie et technologie. C’est dans ce domaine scientifique précis que l’équipe a travaillé d’arrache-pied sur une technologie capable de détecter et analyser les pensées humaines.
Concrètement, cela veut dire que des machines peuvent être contrôlées uniquement par la pensée. Les recherches actuelles voient cela comme une avancée technologique considérable, notamment dans les champs de la santé, de l'aéronautique ou encore de la fabrication de produits complexes. Une interface avancée d’ordinateur-cerveau a pu voir le jour grâce aux recherches de l’équipe du professeur Chin-Teng Lin et de la professeure Francesca Lacopi, en collaboration avec le département de l’innovation et de la défense australien.
Cette nouvelle technologie a été récemment montrée sur le site officiel de l’étude, avec des soldats de l’armée australienne. Les militaires ont pu essayer un petit robot-chien, le tout sans aucune télécommande.
En utilisant seulement un biosenseur (placé à l’arrière de l’oreille), les soldats ont pu diriger le robot. En plaçant un casque de réalité augmentée en face de leurs yeux, ils peuvent aussi placer des points précis dans l’environnement pour guider le robot. Le matériel est donc extrêmement léger, ce qui en fait un avantage considérable.
Avant même ces expérimentations militaires, les scientifiques derrière la recherche ont également pensé à fournir cette technologie à des instituts médicaux, notamment pour essayer des modèles de fauteuils roulants qui seraient guidés par la pensée, ou du moins, avec seulement une petite électrode à l’arrière de l’oreille.
Des expérimentations dédiées uniquement à l’armée
Sans les mains, et sans avoir à parler, il s’agit là d’une invention formidable pour l’armée, notamment dans le cadre de missions de reconnaissance. L’interface est simple à utiliser, donc pas besoin d’être un grand scientifique pour utiliser le robot-chien.
Cela est possible grâce à un système de biosenseurs capables de détecter les activités cérébrales dans le cortex visuel. Le casque de réalité augmentée sert seulement d’interface et n’obstrue pas la vue du soldat, ce qui aurait été très dangereux dans le cadre d'une vraie mission.
Notre technologie peut comprendre et analyser neuf commandes en l’espace de deux secondes. Ce qui veut dire que le soldat utilisant le robot peut prendre des décisions rapides.
Le professeur Lin explique que cette technologie n’est disponible que pour l’armée, mais seulement pour une durée limitée dû au partenariat avec le service de défense et de l’innovation du pays.
D’autres domaines pourraient bien sûr profiter de ce genre de technologie, et on imagine facilement les énormes progrès techniques que cela pourrait apporter dans les domaines de la fabrication, dans le médical, etc.