Google a ouvert sa liste d'attente pour essayer Bard. Il s'agit du chatbot conversationnel intégré au moteur de recherche de l'entreprise de Mountain View qui vise à concurrencer le nouveau Microsoft Bing et le ChatGPT d'OpenAI.
Google est enfin prêt à lancer Bard
Depuis son annonce début février, Bard est accessible à quelques « testeurs de confiance ». Mais cette semaine, Google a franchi une autre étape importante qui jette les bases d'une future version générale de son chatbot conversationnel, qui vient se poser en rival de ChatGPT. Depuis mardi, il n'est donc plus nécessaire d'être un « privilégié » sélectionné pour tester la version initiale de Bard. Avec l'arrivée de la liste d'attente, il suffit de résider dans l'un des pays annoncés (États-Unis et Royaume-Uni pour le moment) et d’attendre son accès.
Lors de la réception de leur accès, les utilisateurs trouveront une interface de chat - très similaire à celle que propose Microsoft avec la nouvelle version de Bing ou celle que propose OpenAI avec ChatGPT - à travers laquelle ils peuvent interagir par le biais de messages écrits. Selon Google, l'outil est idéal pour « stimuler la productivité, la créativité et la curiosité humaines ». Chose importante, il s'agit d'un plugin de navigateur, que l’on peut utiliser pour avoir accès à des informations en directes sur Internet - à la différence des données de ChatGPT qui s’arrête en 2021.
Les Français pourront-ils bientôt utiliser le ChatGPT de Google ?
Pour le moment, il n'y a pas de calendrier précis sur les prochaines étapes du projet. Nous savons que la liste d'attente va s'allonger, mais nous ne savons pas à quel rythme. Par conséquent, nous ne savons donc pas encore si la France et le reste de l’Europe pourront accéder aux chatbot de Google plutôt dans quelques semaines, ou dans plusieurs mois. De plus, il n'y a pas non plus de certitudes quant au déploiement général de Bard.
Si de prime abord cela peut sembler étrange, la démarche de Google est, en fait, on ne peut plus logique, car avec Bard, la firme de Mountain View a beaucoup plus à perdre que Microsoft avec Bing. Vous le savez sans doute, mais les deux navigateurs internet ne jouent pas dans la même catégorie, celui de Google possède l’immense majorité des parts de marché alors que celui de Redmond se partage le reste du gâteau avec les autres navigateurs. Lancé une nouvelle feature lorsqu’on est au top est toujours plus risqué que d’en lancer une lorsque l’on est derrière et que l’on a (presque) rien à perdre.
Voilà donc la raison pour laquelle la prudence est toujours de mise dans les bureaux de Mountain View. Les équipes chargées du projet continuent donc d’avancer lentement et défendent leur stratégie en expliquant que leurs priorités sont la qualité et la sécurité. Et avant toute chose, le géant américain veut surtout éviter un nouveau faux pas. Pour comprendre cette dernière affirmation, il convient de rappeler que l'attente autour de Bard était énorme et que le jour de sa présentation, le chatbot conversationnel a mal répondu à une question, ce qui a coûté des millions de dollars à ses créateurs. Bien qu'aucun modèle d'IA ne soit exempt de faire des erreurs, Google cherche donc visiblement à faire le plus attention possible pour ne pas revivre la même expérience.