Google et Microsoft ont annoncé le dopage de leur suite logicielle avec de l’IA la semaine dernière, et maintenant, c’est au tour d’Adobe de faire de même. Mais avec l’aide de NVIDIA, la société américaine compte aller plus loin en ce qui concerne les droits d’auteur.
Microsoft et Google l’ont fait, alors pourquoi pas Adobe ?
Adobe est le dernier géant de la technologie à sauter dans le train de l'intelligence artificielle générative. La société américaine, dont les produits tournent autour de la créativité, a annoncé Firefly, un générateur d'images et d'effets à partir de texte qui se présente comme un complément à sa suite d'applications (Photoshop, Illustrator, etc).
L’IA générative est la prochaine évolution de la créativité et de la productivité axées sur l’IA, transformant la conversation entre le créateur et l’ordinateur en quelque chose de plus naturel, intuitif et puissant. Avec Firefly, Adobe intégrera directement des « ingrédients créatifs » générés avec l’intelligence artificielle dans les flux de travail des clients, augmentant ainsi la productivité et l’expression créative pour tous les créateurs. David Wadhwani, Président Digital Media Adobe
L'annonce de Firefly, jette donc les bases d'une nouvelle stratégie chez Adobe. Bien que le développeur de logiciels utilise l'IA depuis plusieurs années, ce n'est que maintenant que la firme de San José se décide à adopter les possibilités génératives qu'elle offre. Mais contrairement à certaines intelligences artificielles, Adobe compte bien faire attention à la question des droits d’auteur grâce à l’aide d’un autre géant de la Tech : NVIDIA.
Droits d’auteur et génération d’images, le modèle d’Adobe a presque tout
Les modèles d'imagerie assistés par IA sont généralement entraînés sur d'énormes ensembles de données contenant des images protégées par des droits d'auteur. Ces pratiques ont suscité le rejet de nombreux artistes, qui ne sont pas d'accord que leurs œuvres servent à donner vie à des créations aléatoires. Adobe, pour sa part, a choisi de faire les choses différemment, en formant son propre modèle d'IA. Avec l'aide de NVIDIA, le géant américain affirme avoir alimenté Firefly avec du contenu sous licence ouverte, du contenu du domaine public dont les droits d'auteur ont déjà expiré et du contenu d'Adobe Stock. Concernant ce dernier, il assure qu'il travaille sur un modèle de rémunération afin que les créateurs qui téléchargent leur travail sur la banque d'images reçoivent un avantage pour avoir contribué à l’alimentation de Firefly.
Pour ce qui est du fonctionnement de l'outil, le modèle d’Adobe a été conçu avec ce qu'ils appellent « un moteur de style ». Pour faire simple, c'est une pièce élémentaire de l'expérience Firefly qui promet de vous aider à générer des photos, des illustrations, des graphiques, des effets de texte ; avec la possibilité de contrôler le style, la couleur, la tonalité d'éclairage et la composition. Étant donné que Firefly est actuellement en version bêta, son déploiement général n'a pas encore eu lieu. Il est actuellement disponible pour certains utilisateurs via une liste d'attente.