Qu’il s’agisse du parc de Marne-la-Vallée, de ceux situés aux États-Unis ou en Asie, c’est un fait : visiter Disneyland coûte de plus en plus cher. Le patron de Disney a été obligé d’admettre que les tarifs des parcs sont prohibitifs. Mais cela va-t-il changer quelque chose ?
Ces dernières années, les tarifs des parcs Disneyland et Disneyworld situés un peu partout dans le monde ont vu leurs tarifs grimper en flèche. Disneyland Paris, qui est le parc le plus accessible géographiquement pour les Français, a notamment vu les tarifs d’entrée augmenter de 6 à 30 euros en fonction de la date de visite en 2022 ! Les tarifs des Pass annuels ont pris entre 20 et 40 euros durant la même période, tout en voyant les avantages se réduire pour leurs possesseurs.
L’une des dernières augmentations remarquées concerne les menus dans les restaurants : en novembre 2022, des hausses de prix ont été constatées, jusqu’à 16 euros pour certains menus. D’autres, notamment dans la restauration rapide, n’ont pas augmenté, mais le menu s’est retrouvé amputé du dessert. Des décisions qui passent mal auprès des visiteurs, qui ont l’impression de payer toujours plus cher sans compensation dans les parcs : en effet, les nouvelles attractions ont tendance à se faire rares.
« Nous avons sans doute été trop agressifs »
Les visiteurs des parcs américains, qu’il s’agisse de Disneyland Resort en Californie ou de Disneyworld en Floride, ont fait des constats similaires ces dernières années. Sous l’impulsion de Bob Chapek, l’ancien patron de Disney, les prix ont flambé. Depuis le retour de Bob Iger à la tête de l’entreprise, certaines choses changent. Mais qu’en est-il de la politique tarifaire des parcs ?
« Dans notre empressement à accroître les bénéfices, nous avons peut-être été un peu trop agressifs en ce qui concerne certains de nos prix », a déclaré le PDG de Disney à l’occasion de la Morgan Stanley Technology, Media and Telecom Conference qui s’est tenue la semaine dernière. « Je pense qu’il est possible de continuer à développer cette activité, mais aussi de fixer les prix de manière plus intelligente afin de préserver la valeur d’accessibilité de la marque. »
Bob Iger l’admet lui-même, les parcs Disney sont trop chers. Il faut préciser qu’il était interrogé sur l’échec de l’expérience Star Wars : Galactic Starcruiser proposée en Floride : un séjour immersif de deux nuits dans cet hôtel peut coûter plus de 5000 dollars pour une famille de trois personnes, sans compter les extras. Résultat, les lieux sont désertés par les clients.
Vers une baisse de prix dans les parcs Disneyland ?
« J’ai toujours pensé que Disney était une marque qui devait être accessible », a ajouté Bob Iger lors de son interview. Cela veut-il dire que les prix pourraient baisser, à l’avenir, au sein des parcs Disneyland ? A priori, ce n’est pas dans les plans de l’entreprise.
« Nous allons continuer à nous adapter. L’une des choses que nous devions faire était d’améliorer l’expérience des visiteurs en réduisant l’affluence », détaille Bob Iger. Pour lui, des prix élevés sont une solution pour « réduire l’affluence tout en maintenant la rentabilité » des lieux. Donc plus c’est cher, moins de monde s’y rend, et les gens à l’intérieur sont contents, car il y a moins d’attente aux attractions, et ainsi de suite.
Une vision qui a plutôt tendance à contredire l’envie de rendre Disney « accessible » : c’est même plutôt l’inverse. On peut espérer un ralentissement des augmentations tarifaires, mais de là à voir des baisses de prix, il y a sans doute un pas qui n’est pas près d’être franchi.