À la suite d’un dialogue avec les autorités, WhatsApp a accepté de se conformer aux règles de l’Union Européenne. Plus de transparence et de sécurité, voici ce qui va changer !
WhatsApp fait des concessions pour l’Europe
Si le SMS est aujourd’hui passé au second plan, c’est en grande partie parce que les services de messagerie instantanée l’ont dépassé. Ces derniers sont nombreux, et bien qu’ils possèdent presque tous des fonctionnalités différentes, WhatsApp reste le roi absolu avec ses deux milliards d’utilisateurs quotidiens. Mais pour rester au top, il faut parfois se conformer aux demandes de certaines autorités ; et ça, WhatsApp ne le sait que trop bien, puisque le service vient de passer un accord majeur avec l’Union Européenne.
C’est donc dans un communiqué publié ce lundi qu’à la suite d'un dialogue avec les autorités de l'UE chargées de la protection des consommateurs et la Commission européenne (réseau CPC), WhatsApp s'est engagée à faire preuve de davantage de transparence en ce qui concerne les modifications de ses conditions d'utilisation.
Je me félicite de l'engagement pris par WhatsApp de modifier ses pratiques pour se conformer aux règles de l'UE, en informant activement les utilisateurs de toute adaptation contractuelle et en respectant leurs choix au lieu de poser la question à chaque ouverture de l'application. Les consommateurs sont en droit de comprendre ce qu'ils acceptent et ce que ce choix implique concrètement, afin qu'ils puissent décider s'ils souhaitent continuer d'utiliser la plateforme. Didier Reynders, commissaire à la justice
Qu’est-ce que ça va changer pour les utilisateurs ?
Dans les faits, ces changements ne vont pas directement impacter l’expérience utilisateur de WhatsApp, puisqu’ils concernent principalement des choses qui se passent en arrière-plan. Il ne sera donc pas question de message à soi-même ou de retranscription de message vocal, mais plutôt de transparence et de contrôle.
La plus grosse modification forcée par l’Union Européenne est sans doute l’apparition de la possibilité de refuser les fameuses conditions d’utilisation. Comprenez donc par ici que si WhatsApp met à jour sa politique, l’utilisateur devra avoir la possibilité de refuser les nouveaux termes. Petite précision importante : « la société permettra aux utilisateurs de refuser plus facilement les mises à jour en cas de désaccord, et fournira des explications claires lorsqu'un tel rejet ne permet plus à l'utilisateur d'utiliser les services de WhatsApp. »
En outre, et c’est sans doute là le plus important, la Commission européenne explique que le service de messagerie instantanée devra expliquer à l’utilisateur quels changements il compte apporter au « contrat » entre les deux parties, et la façon dont ces changements vont affecter les droits de l’utilisateur. Les représentants de WhatsApp ont également promis que les données à caractère personnel des utilisateurs n'étaient pas partagées avec des tiers ou d'autres entreprises du groupe Meta - dont Facebook et Instagram - à des fins publicitaires.
Maintenant que le dialogue entre les deux parties est clos, « le réseau de coopération en matière de protection des consommateurs (CPC) surveillera activement la manière dont WhatsApp met en œuvre ces engagements lors de toute mise à jour potentielle de ses politiques à l'avenir et, en cas de nécessité, assurera le respect de ces engagements, y compris en prévoyant la possibilité d'infliger des amendes. » Les échanges avaient débuté l’année dernière avec une première lettre, et il en aura donc fallu une seconde pour que WhatsApp s’inquiète et prenne les mesures nécessaires.