Les voitures électriques sont devenues de vrais ordinateurs sur roues. Leurs logiciels embarqués sont de plus en plus performants et certains constructeurs se mettent même à créer des partenariats avec des géants de la Tech. C’est le cas de Mercedes qui compte entrer dans une autre dimension avec Google.
Une partie logicielle qui rapporte gros !
Plus de 1 milliard d'euros. C'est ce que Mercedes a généré en 2022 grâce à sa partie logicielle. Et l'estimation des revenus, bien qu’elle ne soit pas encore fixée, augmentera dans les années à venir. L’objectif à long terme du constructeur allemand est de transformer la voiture en un centre multimédia et multitâche total grâce à cette même partie logicielle. Un nouveau canal de business que d'autres constructeurs ont du mal à exploiter, mais qui devrait être très lucratif dans les années à venir. Les résultats obtenus par Mercedes découlent directement de plusieurs décisions récentes qui ont été sujettes à controverse.
Le constructeur allemand a, par exemple, ajouté à sa Mercedes EQS une option logicielle permettant d’activer les roues motrices arrière que si le client paye. Une autre option permet aussi de débloquer plus de puissance si l’usager en fait la demande. D'autres constructeurs ont également opté pour des mesures similaires, comme les controversés sièges chauffants de BMW, qui ne s'activent que si vous passez par la case paiement. Au même titre que son homologue allemand, Mercedes veut, à l’avenir, proposer des systèmes de conduite autonome sous abonnement, grâce à l’extension de leur accord avec Luminar Technologies (société à qui l’on doit les capteurs LiDAR et les prochains Iris+).
Google entre dans la danse chez Mercedes !
Mais Mercedes veut aller beaucoup plus loin, et pour atteindre ses objectifs, le constructeur allemand compte sur Google. Si la rupture fut envisagée pendant un temps, elle ne semble, aujourd’hui, plus du tout être au goût du jour. Récemment, dans un article de Reuters on a également appris que Google allait avoir une place importante dans le prochain Mercedes-Benz Operating System (MB.OS). On sait déjà par exemple que les informations de trafic en temps réel via Google Maps ou que la visualisation de vidéos YouTube seront quelques-unes des fonctions intégrées dans les nouvelles versions du système d'exploitation Mercedes.
Inclure Google dans le plan d'amélioration de son système d'exploitation ne fait que confirmer l'importance que le géant de la technologie commence à avoir dans le secteur automobile. Cependant, Mercedes a choisi d'avoir des véhicules avec une forte personnalité logicielle et, d'après l'apparence de son Mercedes EQS, ils ont des raisons d'être heureux. Ils savent qu'il s'agit d'un élément plus distinctif et qu'il peut être déterminant dans l’achat d’un véhicule. Et c’est d’autant plus intéressant d’avoir cette petite différence lorsque la tendance actuelle est à la standardisation.
Qu'il s'agisse d'activer ou de bloquer les systèmes les plus simples (tels que des sièges chauffants ou plus de puissance) ou d'avoir à portée de main des données de trafic en temps réel, les voitures de demain seront certainement plus personnalisables que jamais au bon vouloir de son propriétaire. À côté de ça, elles devraient aussi proposer un environnement multimédia de haute volée qui permettra de regarder la télévision ou, tout simplement, de pouvoir effectuer des paiements depuis son habitacle. Et avec un allié comme Google, Mercedes sera certainement à l’origine de beaucoup de changements dans les prochaines années - sachant que la marque allemande est la première à avoir obtenu une certification de niveau 3 pour un système de conduite autonome.