La voiture électrique va petit à petit devenir la norme, mais le prix de ce type de véhicule pose encore un problème. Et pour y remédier, le gouvernement français compte mettre en place un dispositif de location de voitures électriques à 100€ par mois dès 2023, mais…
Voiture électrique à 100€ par mois, une promesse bientôt tenue ?
La France veut rendre plus supportable l'implantation du véhicule électrique, même si cela se fait en puisant dans les caisses publiques. L'exécutif français ambitionne de mettre en route en 2023 l'engrenage de l'une des promesses de campagne les plus populaires d'Emmanuel Macron, connue sous le nom de « leasing social », un programme qui permet de louer des véhicules électriques pour 100 euros par mois. L’objectif derrière tout ça, facilitez la vie de la voiture électrique le plus tôt possible pour être en phase avec les futures normes de l’Union Européenne.
L'idée est de proposer une location sociale qui permet aux familles d'accéder à la voiture électrique à partir d'environ 100 euros par mois. Le prix est proche de celui déjà proposé par Dacia, Renault ou Fiat sur le leasing de certains modèles, comme la Spring , la Zoe ou la 500e, qui proposent une autonomie selon la norme WLTP comprise entre 230 et 320 kilomètres. Une solution qui permettrait aux budgets plus modestes de profiter de la mobilité électrique sans avoir à trop débourser. Car oui, les voitures électriques sont encore beaucoup plus chères que les voitures thermiques.
Dans le fonctionnement, le gouvernement mise sur un leasing pour lequel l'usager paierait les 100 premiers euros de la redevance mensuelle et l'État le solde. La mesure envisagerait également une option d'achat définitif.
Une idée qui veut changer beaucoup de choses et aider l’industrie
Invité de France Info il y a quelques jours, le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu a confirmé que l'objectif est de rendre les premières réservations effectives avant fin 2023. Il a aussi expliqué que l’État était en train de se pencher sur les conditions permettant à certains Français d’avoir recours à ce « leasing social ». Toujours selon lui, les règles devraient être établies d'ici la fin de l'année, lorsqu'il sera possible de faire des réservations de véhicules.
Christophe Béchu a aussi laissé planer l’idée que ce système a vocation à soutenir les constructeurs européens. « Nous voulons que cela profite à l'industrie européenne » a-t-il tranché : « Les États-Unis, sous la protection de la lutte contre le réchauffement climatique et l'inflation, ont voté un plan de plusieurs centaines de milliards qui leur permet de subventionner leur industrie (...). Nous devons utiliser la transition comme un moyen de soutenir notre industrie. »
Pour autant, ce n'est pas la première politique qui cherche à faciliter l'implantation des véhicules électriques - le bonus/malus écologique, par exemple, existe depuis 2008. Désormais, l'enjeu est de garantir « une offre abordable », cruciale si l'on tient compte de deux facteurs : d'une part, l'objectif de l'Europe d'être neutre en émissions de CO2 d'ici 2050 ; deuxièmement, et largement liée au précédent, l'interdiction de la vente de véhicules thermiques, à partir de 2035. Et comme souvent, lorsqu’un nouveau système fait son apparition, il faudra réussir à le faire accepter au plus grand nombre, et même aux détracteurs qui annoncent déjà un futur « foirage total ».