Sur Internet, il ne faut pas chercher bien longtemps pour trouver des sites nous vantant la solution idéale pour s’améliorer sur tel ou tel jeu. Rien qu’en matière de FPS (les jeux de tir à la première personne), nombreux sont les aimbots, des logiciels qui permettent d’être plus efficace lorsque l’on cible un adversaire, qui sont monnayés par les entreprises spécialisées dans la triche. Malheureusement, la roublardise ne paie pas et cette société proposant des triches sur Destiny 2, entre autres, vient d’écoper d’une très grosse amende.
Bungie sort les armes pour défendre Destiny 2
Cinq ans et demi après sa sortie, Destiny 2 arrive toujours à se tailler une place dans l’actualité. Loin de s’éclipser des gros titres, sans mauvais jeux de mots, le jeu de tir phare de Bungie accueille, d’ici quatre jours, une nouvelle extension baptisée « Lightfall ». En plus de cela, l’un des derniers membres des PlayStation Studios a appris une très bonne nouvelle concernant une affaire judiciaire qui traînait depuis de très nombreux mois. Et contrairement à ce joueur du jeu qui a tout perdu, Bungie, lui, a tout gagné ! Parti pour faire tomber la tête de Phoenix Digital, une société qui proposait une solution de triche grâce au logiciel AimJunkies, Bungie a réussi son coup !
Il n’est pas toujours évident d’exceller dans les jeux de tir et, ça, c’est un filon que Phoenix Digital a souhaité exploiter pour s’en mettre plein les poches, quitte à enfreindre les règles et à jouer avec le feu. Sur le site, AimJunkies propose une multitude de tricheries sur des titres comme Cyberpunk 2077, les différents Battlefield, Dying Light 2, et bien d’autres. Il y a même d’autres genre qui sont concernés avec des productions telles que Temtem, Tower of Fantasy ou encore FIFA 23. Malheureusement pour eux, en s’attaquant à Destiny 2 et à Bungie, Phoenix Digital s’est lui-même mis dans de beaux draps, et ce jusqu’à écoper d’une amende plus que salée à plusieurs millions d’euros.
La justice tranche en faveur des créateurs d’Halo, plus de 1400 violations retenues
Entre Bungie et AimJunkies, le conflit ne date pas d’hier. La bataille entre les deux vire au juridique en juin 2021, date à laquelle le studio à l’origine de la licence Halo se décide à prendre le taureau par les cornes en déposant une plainte pour infraction à la disposition anti-contournement de la DMCA. Cette protection stipule que « nul n’est autorisé à contourner une mesure technologique qui contrôle l’accès à une œuvre protégée ». Quasiment un an plus tard, la justice américaine, et plus précisément le tribunal fédéral de Seatlle, boute la réclamation de Bungie, faute de preuves suffisantes pour attester de l’infraction commise par le logiciel de triche de Phoenix Digital. Bungie fait la grise mine, mais pas pendant très longtemps puisqu’un nouveau rebondissement a fini par donner raison au studio de développement.
Le membre des PlayStation Studios peut grandement remercier le juge Ronald Cox qui officie à la Cour fédérale de Washington. Après examen de la plainte déposée et des preuves fournies par Bungie, il apparaît clairement, selon lui, qu’AimJunkies et James May, développeur tiers pour le compte de Phoenix Digital, ont contourné les mesures de protection mises en place autour de Destiny 2. Au total, ce sont plus de 1463 violations qui ont été retenues contre AimJunkies, chacune associée à une amende de 2500 dollars. On vous laisse faire le calcul, mais l’on dépasse largement les 3,6 millions d’euros de dommages et intérêts. Le montant exact étant de 4 396 222 dollars, notamment parce que d’autres sanctions financières ont été appliquées. Pour sa défense, AimJunkies a décidé de contre-attaquer en déclarant que les preuves apportées par Bungie ont été obtenues par le biais d’une technique de reverse-engineering considérée comme illégale. Pas sûr que le juge l’entende de cette oreille et revienne sur sa sanction…