Nouvelle condamnation dans l’affaire de la crypto Ethereum Max

Durant l’explosion d’intérêt autour du marché des cryptos ces deux dernières années, de nombreux influenceurs ont été sollicités pour promouvoir diverses monnaies virtuelles en tout genre. Toutefois, un certain nombre d’entre elles s’avéraient être des arnaques et les personnalités publiques qui étaient associées en font maintenant les frais.

C’est le cas de l’ancien basketteur de NBA, Paul Pierce qui avait réalisé la promotion d’une cryptomonnaie nommée EthereumMax (EMAX) durant l’année 2021. Au travers de ces différentes publicités, l’influenceur redirigeait ses abonnés pour qu’ils puissent se procurer cette fameuse contrefaçon de la seconde plus grosse cryptomonnaie (Ethereum). Néanmoins, ce n’est pas pour la promotion en elle-même que l’ancienne star des Boston Celtics est inquiété.

En effet, celui-ci est surtout accusé d’avoir manqué de transparence dans son contrat avec le token EMAX. Concrètement, il est reproché au basketteur de ne pas avoir clarifié que cette mise en lumière du jeton entrait dans le cadre d’un partenariat rémunéré. Dans un document du gendarme américain de la finance (la SEC), on apprend que Paul Pierce a perçu quelque 244 000 dollars (229 000 euros) en échange de cette promotion. En outre, le sportif est accusé d’avoir réalisé une publicité mensongère sur Twitter dans laquelle il faisait miroiter des faux gains à ses abonnés prêts à investir.

Aujourd’hui, ce jeton sans intérêt particulier fait partie des limbes crypto et a entraîné les économies des investisseurs aux oubliettes. Ainsi, comme d’autres avant lui, Paul Pierce a été condamné à régler une amende de 1.4 million de dollars (1.32 millions d’euros). De plus, la star de la NBA ne pourra plus réaliser la promotion de nouvelles cryptos durant une période de 3 ans - une sentence qui rappelle celle qui avait été appliquée à l'influenceuse Kim Kardashian pour la même affaire.

La traque aux célérités ayant promu illégalement de la crypto

Cette nouvelle condamnation n’est évidemment pas une surprise. En juin 2021, la star de téléréalité Kim Kardashian avait fait la promotion de ce même token Ethereum Max et en avait payé les frais plus d’un an après. De même pour le champion de boxe de renommé mondial : Floyd Mayweather.

Il semblerait donc que la SEC ne soit pas décidée à jeter l’éponge sur ces promotions frauduleuses qui ont pu coûter chères à plusieurs fans. En effet, le cas d’Ethereum Max est loin d’être isolé et s’inscrit dans une tendance plus large. Plusieurs projets en tout genre sans valeurs fondamentales ont bénéficié d’une rampe de lancement grâce à un marketing d’influence puissant sur les réseaux sociaux.

À titre d’exemple Matt Damon, Paris Hilton ou encore Jamie Foxx ont aussi plébiscité de nombreux projets sans pour autant être inquiétés puisque la mention de « partenariat rémunéré » apparaissait sur les publications.

Ainsi, ce ne sont pas les promotions en elles-mêmes qui sont illégales, mais le fait de ne pas communiquer sur la nature de celle-ci. En étant informé sur une rémunération éventuelle, le consommateur est bien plus à même de juger la véracité des propos de l’influenceur concernant la crypto.

Ces initiatives visant à rendre justice aux victimes des dérives du milieu de l'influence ne se limite pas outre atlantique. En France, une nouvelle loi visant à interdire "les placements ou investissements financiers et actifs numériques" est actuellement étudiée par l'assemblée nationale.