Vous souvenez-vous de Star Fox Zero ? C'était il y a déjà bientôt 7 ans, lorsque paraissaient les dernières aventures du plus célèbre des renards anthropomorphiques de l'histoire du jeu vidéo. Ça se passait sur une Wii U dont la mort était déjà annoncée, pile 6 mois avant que la Nintendo Switch ne soit officiellement baptisée. Ultime symbole du plus gros échec du constructeur japonais sur le marché des consoles de salon, la licence Star Fox ne donne plus signe de vie depuis avril 2016, comme si Nintendo avait décidé de le jeter dans la même décharge galactique que la dernière console lui ayant offert une aventure inédite. Laissé de côté depuis moins longtemps que Captain Falcon et la saga F-Zero (ce qui n'est pas difficile, certes), le renard mercenaire et sa bande peuvent-ils faire leur grand retour sur Switch ou même sur une future console Nintendo ? Retour sur une série culte laissée aux oubliettes, et qui fête aujourd'hui son 30ème anniversaire.

Fox McCloud, incarnation vidéoludique d'un animal sacré

Le saviez-vous ? Au Japon, le renard n'est pas un animal comme les autres. S'il n'est pas adulé au même titre que la vache en Inde, le canidé roux bénéficie d'une aura divine au pays du Soleil Levant, comme en témoignent les innombrables statues présentes dans le sanctuaire de la déesse Inari. Ce n'est pas un hasard si ce dernier se situe sur une petite montagne qu'il recouvre de torii, portails traditionnels japonais marquant l'entrée des sanctuaires shintoïstes, baptisée justement Inari, dans le district de Fushimi-ku à… Kyōto, capitale historique du pays et berceau de Nintendo, où se situe toujours son siège. En 1993, la firme œuvre conjointement avec le studio britannique Argonaut Software dans le but de développer des titres en trois dimensions pour sa dernière-née, la Super Nintendo, boostée par sa fameuse puce Super FX. Le studio se fera connaître avec plusieurs jeux en 3D sur SNES dont Vortex, Stunt Race FX mais surtout un certain Star Fox, publié le 21 février 1993 sur Super Famicom.

Très impliqué dans le projet, Shigeru Miyamoto (qui est déjà lead designer voire producteur de titres majeurs de l'éditeur à l'époque) est à l'origine du développement de celui qui sera renommé "StarWing" dans notre vieille Europe, et sortira début juin 1993 dans nos contrées. Le créateur de Donkey Kong, Mario et Zelda est responsable du character design du projet ainsi que de son scénario, et il hésite initialement entre plusieurs titres à donner à cette nouvelle IP comme Star Wolf, Star Gunner, Star Sheep, Star Sparrow ou Star Hawk, tous intimement liés à l'univers qu'il est en train de concevoir. StarWing et Lylat Wars, deux titres que seuls nous autres Européens connaîtront, sont également envisagés, mais c'est bel et bien Star Fox qui sera retenu, en hommage au nom de l'unité d'élite commandée par FoxMcCloud, le renard inspiré des statues de la déesse Inari. Le plus célèbre des game designers japonais expliquera que les torii du sanctuaire l'ont par ailleurs inspiré pour créer les arches à travers lesquelles volerait le vaisseau piloté par le joueur dans ce shoot'em up en 3D, le célèbre Arwing.

StarWing, les ailes du courage

Alors que Star Fox conserve son appellation japonaise sur le continent américain, il est baptisé StarWing en Europe, ce qui était donc un des titres initialement imaginés par M. Miyamoto pour sa première sortie. En cause, un étrange conflit avec une compagnie allemande du nom de "Starvox", empêchant le titre d'être commercialisé sous ce nom Outre-Rhin, où se situe le siège de Nintendo of Europe. Dans la langue de Goethe, le "v" se prononçant "f", le nom "Star Fox" risquait d'être confondu avec une autre marque. Une explication d'apparence peu plausible, mais qui fut confirmée par Dylan Cuthbert, programmeur chez Argonaut Software ayant travaillé à Kyōto sur le premier volet de la franchise ainsi que sur sa suite annulée (voir plus bas), puis sur les deux opus de la saga parus sur consoles portables de longues années après. En déposant la marque "Star Fox" en 2001, Nintendo s'assurera définitivement que tous les titres de la licence porteront ce nom à partir de là, y compris en Europe.

Propulsé comme fer de lance d'une nouvelle technologie de pointe sur une console que l'on imaginait pas proposer de véritables graphismes en 3D, Star Fox est un jeu de tir aérien aux allures de petite révolution en 1993. Devenu hélas l'un des jeux Super Nintendo les plus difficiles à apprécier manette en main de nos jours, surtout sans l'avoir connu durant l'ère 16-bit, il est une vitrine technologique impressionnante pour son époque, et constituera une des toutes meilleures ventes de la SNES, avec 4 millions d'exemplaires écoulés (ce qui en fait le 10è jeu le plus vendu de la machine). Fox McCloud et sa bande, constituée des sympathiques Falco Lombardi, Peppy Hare et Slippy Toad, ont alors des allures de groupe de mascottes bien avant que Sony n'en tente d'en populariser à son tour sur PlayStation 2 près de dix ans plus tard avec la série Sly Raccoon. Un peu plus de deux ans après F-Zero, une nouvelle licence culte est née du côté de chez Nintendo avec la SNES, et une suite très ambitieuse est même prévue mais son destin sera bien moins glorieux.

Fox McCloud est accompagné d'un groupe de mercenaires charismatiques, qui l'accompagneront dans toutes ses aventures.

Une figure acrobatique reprise de justesse

Afin de promouvoir le Super FX 2, version améliorée de la célèbre puce permettant le rendu des jeux en trois dimensions, un certain Star Fox 2 est alors développé, et doit paraître en 1996, mais à la surprise générale, Nintendo annule la sortie du jeu, sur décision de M. Miyamoto lui-même. En cause : la sortie de la Nintendo 64 approchait à grand pas, et le constructeur préférait tout miser sur sa nouvelle machine, afin de témoigner d'une réelle transition entre la SNES et les titres de nouvelle génération (ce que Star Fox 2 n'aurait pas permis) et surtout… éviter des comparaisons qui aurait pu être peu flatteuses avec les titres des concurrentes 32-bits déjà commercialisées : la Saturn et la PlayStation, bien sûr. Un crève-cœur vu que le développement du jeu était pourtant plus ou moins terminé ; il avait par ailleurs été présenté sous forme de démo jouable au Consumer Electronics Show (CES) en 1995. Jouable ultérieurement en émulation, il sera finalement rendu officiellement (et légalement) disponible par Nintendo sur la "Super Nintendo Classic Mini" en 2017, ce qui en fait techniquement le dernier jeu de la licence paru à ce jour.

Cependant, tout ne fut pas perdu : la N64 aura son Star Fox, intitulé "Star Fox 64" au Japon et aux États-Unis, mais une fois de plus baptisé différemment sur le Vieux Continent. Sorti le 27 avril 1997 au Japon, et six mois plus tard en Europe sous le nom de Lylat Wars, il sera le premier jeu de la machine à exploiter le système de vibration de la manette, et sera par ailleurs distribué en pack avec le kit dédié, appelé Rumble Pak. Développé cette fois-ci intégralement par Nintendo EAD (exit Argonaut), ce titre exploite 30% du contenu de Star Fox 2, et se montre assez proche du premier volet dont il reprend une partie du scénario (60% de son contenu est réutilisé selon M. Miyamoto). Il s'articule autour de phases de rail shooter mais aussi d'exploration libre aux commandes de l'Arwing, le célèbre vaisseau piloté par l'escouade de mercenaires. Également très bien accueilli par les critiques, Lylat Wars (ou Star Fox 64) se vend aussi bien que son aîné, ce qui est une petite prouesse compte tenu du relatif échec commercial de la Nintendo 64 en comparaison de sa devancière. Il sera le 9è jeu le plus vendu de la machine, et solidifie ainsi son statut de franchise majeure de Nintendo, derrière Mario et Zelda bien évidemment, mais (loin) devant Kirby ou F-Zero, et surtout Metroid, absent depuis 1994.

Rebaptisé Lylat Wars en Europe, Star Fox 64 fut vendu au format "big box" dans un pack incluant le kit vibration pour la manette.

De nouvelles aventures mal récompensées

Star Fox, qui va désormais enfin s'appeler ainsi dans le monde entier à partir de 2001 (voir plus haut), ne renie pas ses racines anglaises, tout en assumant pleinement sa volonté de parodier Star Wars. Et ça tombe bien : la moins japonaise des licences phares de Nintendo restera sous pavillon britannique sur une Game Cube où elle est attendue au tournant, notamment après l'excellence de Star Wars : Rogue Squadron II - Rogue Leader, titre de lancement de la machine la plus puissante de l'histoire du constructeur, et qui laisse espérer un space opera aussi impressionnant techniquement que fun et loufoque. En confiant à Rare la responsabilité d'offrir à Fox McCloud de nouvelles aventures sur sa machine, Nintendo fait clairement le bon choix compte tenu de la réputation glorieuse du studio basé dans le Leicestershire. En effet, sans l'ombre d'un débat, ce dernier avait produit plusieurs des meilleures cartouches d'une Nintendo 64 boudée par les développeurs tiers, après s'être déjà brillamment illustré sur Super Nintendo avec la trilogie Donkey Kong Country.

Comme nous l'avons déjà évoqué à plusieurs reprises dans d'autres articles sur l'histoire des licences Nintendo, celle que l'on appelait "Big N" au début des années 2000 avait pris d'énormes risques sur sa console 128-bit, en y transformant la philosophie de toutes ses licences "maison". Du côté de Star Fox, fini le shooter spatial, bienvenue le jeu d'action-aventure à la troisième personne. Sorti en septembre 2002, quelques semaines seulement avant le premier Ratchet & Clank qui lui ravira quelque peu la vedette dans le domaine, Star Fox Adventures n'est ni plus ni moins que la concrétisation de Dinosaur Planet, un projet Nintendo 64 avorté du côté de chez Rare que Nintendo convaincra de re-designer en tant que nouveau jeu d'une licence qui passera sa vie à changer de mains. Ce sera le seul titre développé par Rare sur le "cube de jeu", le studio étant racheté par Microsoft la même année.

Pourtant, en dépit d'une "origin story" particulièrement séduisante, Star Fox Adventures ne constituera pas le tournant espéré pour la franchise. Les critiques seront pourtant très bonnes voire excellentes, Dinowan lui attribuant même un exceptionnel 18/20 sur JV en novembre 2002 et louant "une grande aventure, riche, variée, qui ravira ceux qui rêvent encore de Zelda" (sic), précisant également que "toute GameCube se doit d'avoir un Star Fox Adventures rangé près d'elle". Le changement radical de gameplay ne séduira cependant pas tout le monde, et le titre fera les frais de l'échec industriel de la console, ne se vendant qu'à 1,82 millions d'exemplaires (13è meilleure vente sur "NGC", quand même). Elle accueillera cependant un second jeu Star Fox, un cas unique dans l'histoire de la franchise (*), cette fois-ci sous la direction de Namco. Intitulé Star Fox : Assault, et sorti en avril 2005, cet opus revient quelque peu aux origines avec des phases de tir en vaisseau… tout en alternant avec du gameplay typé action-aventure à la troisième personne. Une expérience hybride convaincante, sans plus, qui entrera de justesse dans le cercle des "million sellers" de la Game Cube.

(*) Star Fox 2 n'est jamais sorti officiellement sur Super Nintendo, et les deux jeux Star Fox parus sur Wii U en 2016 sont sortis ensemble en bundle, le second ne comptant pas comme un vrai jeu complet.

Une chute libre sur les plus petits écrans

Alors qu'il aurait été idéal d'expérimenter un Star Fox sur Wii en exploitant les contrôles gyroscopiques de la machine pour un jeu de tir pensé pour la machine (comme un Metroid Prime 3 : Corruption, par exemple), la licence va plutôt migrer du côté de la Nintendo DS avec un premier opus sur consoles portables, où elle n'avait encore jamais posé les pieds. Certes, un prototype de Star Fox sur Virtual Boy existe et fut présenté en 1995, mais ne sortit jamais. Alors que la popularité de Fox McCloud et de son side-kick Falco Lombardi est entretenue avec brio du côté de Super Smash Bros. Melee, c'est donc sur la portable à double écran que débarque en août 2006 Star Fox Command, nouveau jeu de tir doublé d'un gros aspect stratégie, revenant aux origines et utilisant l'écran inférieur (tactile) pour afficher le radar. Si la réception du titre est tout à fait convenable, et que la qualité de son scénario développant encore un peu plus son lore est mise en avant, il symbolise définitivement la perte de vitesse de la licence, qui ne profite pas du carton historique de la DS pour redorer son blason. L'arrivée de Wolf O'Donnell (rival du héros) en tant que personnage jouable dans Super Smash Bros. Brawl sera le seul véritable "événement" notable lié à Star Fox durant l'ère dorée DS/Wii de Nintendo, ce qui en dit long.

En effet, alors que la "famille" Nintendo DS écoule 154 millions d'unités dans le monde, la licence Star Fox échoue pour la première fois à atteindre le million de copies distribuées, ce qui est un échec retentissant (bien que peu remarqué compte tenu de l'aura très relative de la saga). Nintendo tentera alors de raviver la flamme, toujours sur support nomade, avec un remake de Lylat Wars sur Nintendo 3DS, machine idéale pour accueillir une licence née avec la 3D. Pour la première fois, deux jeux consécutifs de la franchise sont développés par le même studio (en l'occurrence Q-Games, fondé en 2001 par un certain… Dylan Cuthbert). Intitulé sobrement Star Fox 64 3D, il a pour avantage d'être un des premiers titres d'une machine au line-up de lancement assez faiblard, mais ne propose toujours pas de jeu en ligne alors qu'on pouvait raisonnablement l'espérer de la part du troisième titre consécutif de la saga à offrir du multijoueur. Ce jeu prenant peu de risques, et se contentant de constituer un remake fidèle de l'opus N64, atteindra quand même la barre du million de ventes sur une console presque deux fois moins vendue que la DS, mais l'Arwing ne semble plus capable de décoller.

La mauvaise blague du renard

Alors que les fans de Nintendo désespèrent de voir F-Zero de retour un jour (le dernier jeu remonte à 2004 sur Game Boy Advance), et que Metroid semble au point mort, la première console de la firme à proposer des graphismes en haute définition était l'occasion rêvée de donner un coup de jeune à ces deux licences, et sans se contenter de juste les rappeler au bon souvenir de tous dans Super Smash Bros. for Wii U. C'est pourtant Fox McCloud et sa bande qui auront droit à leur premier jeu en HD sur une Wii U qui, hélas, donne aujourd'hui l'impression de constituer leur tombeau. Officiellement annoncé à l'E3 2015, soit trois mois après que Nintendo a d'ores et déjà évoqué une certaine "NX" (nom de code de sa future console, qui deviendra donc la Switch), Star Fox Zero est une énième occasion de confier la responsabilité de la franchise à un nouveau développeur, en l'occurrence PlatinumGames, dont la réputation n'est plus à faire… y compris concernant sa capacité à produire un peu trop régulièrement un jeu très en-deçà des attentes.

Capable du meilleur comme du pire, le studio co-présidé par le fantasque Hideki Kamiya, concepteur notamment de Bayonetta, va offrir en vérité ici une de ses très rares expériences en demi-teinte. Star Fox Zero est un titre extrêmement inégal, à la fois survitaminé, potentiellement corsé et assez barré (bref, un jeu PlatinumGames), mais techniquement faiblard, trop court et blindé de défauts par-ci par-là (bref, un jeu PlatinumGames). Potentiellement impossible à porter sur Nintendo Switch du fait de sa jouabilité presque exclusive au GamePad en solo, il se voit en outre vendu en bundle avec le très anecdotique Star Fox Guard, tower defense au concept de base encourageant voire amusant mais très vite ennuyeux, pour ne pas dire totalement oubliable. Hélas, en sortant un peu moins d'un an avant l'enterrement d'une Wii U morte-née, et sans jamais faire preuve d'un quelconque génie, Star Fox Zero et son maigre spin-off sans ambition n'ont pas marqué les esprits, et pire : ils restent les derniers jeux originaux de la série publiés à ce jour, sans que quoi que ce soit ne laisse espérer un retour aux affaires.

Shigeru Miyamoto en compagnie de Yusuke Hashimoto et Yugo Hayashi, réalisateurs de Star Fox Zero pour PlatinumGames.

Pourquoi pas un Star Fox sur Nintendo Switch ?

En effet, depuis avril 2016, si l'on excepte donc l'inclusion d'un Star Fox 2 "enfin terminé" dans la version miniature de la Super Nintendo commercialisée fin 2017, plus aucun nouveau jeu de la série Star Fox n'est sorti, et pire encore, absolument aucun n'a jamais été annoncé, ou confirmé comme ayant été annulé. Certes, il y a eu cette histoire de potentiel jeu de course futuriste basé dans son univers, développé par Retro Studios, qui aurait pu justifier le trou noir dans l'historique des Texans à l'origine de Donkey Kong Country : Tropical Freeze sorti sur Wii U en février 2014, et s'étant vu officiellement confier le reboot de Metroid Prime 4 près de cinq ans après. Cependant, cette rumeur persistante n'a jamais été confirmée, bien qu'elle ait du sens compte tenu de l'attachement de Nintendo aux studios occidentaux dès que cela touchait aux aventures de son célèbre renard. Bien que cela aurait encore plus creusé la tombe de F-Zero, il n'aurait de plus pas été surprenant de voir les concepteurs de Mario Kart 7 donner un second souffle à Star Fox sur Nintendo Switch sous cette forme.

Si l'on excepte sa présence dans la version Switch de Starlink : Battle for Atlas sortie fin 2018, et évidemment parmi le roster de Super Smash Bros. Ultimate en compagnie de Falco et de Wolf, Star Fox a totalement disparu des radars, y compris sur une console qui aurait été l'occasion rêvée de le remettre sur le devant de la scène. On a pu le voir avec des séries comme Kirby, Metroid ou même Pikmin : chaque nouvelle itération d'une franchise Nintendo aux ventes honorables mais loin de Mario, Pokémon ou même Zelda devient la plus vendue de son histoire dès qu'elle arrive sur Switch, qu'il s'agisse d'un nouvel opus inédit (Kirby et le Monde Oublié), du reboot d'un projet quasi avorté (Metroid Dread) ou même d'un simple portage (Pikmin 3 Deluxe). Pourquoi ne pas en profiter pour réserver le même traitement à Star Fox, par exemple avec un remake de Star Fox Adventures en haute définition, pour ne pas prendre trop de risques avec le genre quelque peu de niche qu'est le shoot'em up ? Voire carrément relancer "Star Fox Armada" (cf. encart), puisqu'après tout, MercurySteam a bien fait revenir le projet "Metroid 5" des limbes près de 20 ans après en 2021…

Bien qu'on ait assisté à des retours d'outre-tombe plus improbables que celui encore espéré pour Star Fox, la licence de shoot'em up en 3D de Nintendo est totalement à l'arrêt, et rien ne semble prévu pour la faire revivre. En-dehors d'une rumeur jamais confirmée de spin-off basé sur un jeu de course, les aventures du renard semblent pour le moment prendre fin sur Wii U avec le tristement nommé Star Fox Zero. Si certains joueurs espèrent encore un remake d'un des opus les plus populaires de la franchise, Star Fox Adventures en tête, et que d'autres encore plus ambitieux rêvent carrément d'un nouvel épisode 100% inédit, ce n'est hélas pas au 30ème anniversaire le plus glorieux qu'aura droit un héros pourtant né d'une divinité japonaise et imaginé par Miyamoto-sensei. Malheureusement, il semblerait que du côté de Kyōto, et dans l'ombre d'Inariyama, le renard sacré ait été empaillé en compagnie de ses camarades tombés au combat. Ses plus fidèles adorateurs continueront cependant d'implorer une résurrection qui se fait de plus en plus attendre.