Avis aux gourmands, vous pourriez le devenir encore plus avec ce chocolat entièrement confectionné en laboratoire. Bien meilleur pour la santé, cela ouvre le champ des possibles pour la nourriture scientifique, un futur plus beau qu’il n’y paraît.
Du chocolat imprimé en 3D, et faible en matières grasses
On parle souvent des addictions à certaines drogues ou à certaines activités comme les jeux vidéo… Mais beaucoup de ces personnes s’insurgeant devant ces pratiques s’enfilent des kilos de chocolat chaque année, et comme la plupart des drogues, c’est loin d’être bénin.
En effet, la consommation excessive de chocolat ne peut que s’avérer pénalisante pour notre santé, car elle combine matière grasse et sucre, un duo fortement déconseillé en grande quantité. Je ne vais pas vous faire la liste des pathologies et troubles qui peuvent en résulter, vous avez l’idée.
Mais comment continuer à se régaler sans devoir trop se limiter et sans se déglinguer la santé ? Une solution futuriste vient d’être trouvée à l’Université Rutgers dans l'état du New-Jersey aux États-Unis. Elle possède un département consacré à la science de la nourriture, qui n’a pas chômé, la preuve avec cette étude publiée il y a quelques mois sur ScienceDirect, et qui devrait plaire aux amateurs de cacao.
Il s’agit de chocolat imprimé en 3D avec un taux de gras bien plus faible que le chocolat classique. Pour obtenir ce résultat, les scientifiques sont parvenus à remplacer le beurre de cacao, composant essentiel de la confection du chocolat, par une émulsion d’eau et d’huile. Mais enfin, l’eau et l’huile ne se mélangent pas pourtant ? Pour parvenir à une telle prouesse, l’équipe de chercheurs a mixé les deux éléments en ajoutant progressivement chacun par petites gouttelettes, pour ensuite utiliser un émulsifiant qui les lie, comme on le voit souvent dans l’industrie culinaire.
Ajoutez à cela un peu de sirop de table, un contrôle de la viscosité et un bon équilibre des ingrédients, et le tour est joué.
Imprimer du chocolat en 3D, comment on fait ?
L’impression 3D existe depuis pas mal de temps, et dans ce cas-là, son fonctionnement est assez similaire pour du chocolat que pour du plastique : on ajoute des couches de matières en fonction d’un modèle 3D digital. Huang, professeur au département de science culinaire, précise qu’un smartphone et une application suffisent pour contrôler l’imprimante.
C’est tout bénéf pour nous. Manger du chocolat à faible dose étant recommandée, on pourrait éviter ses points négatifs même lors d’une consommation plus importante.
L’impression 3D, la porte ouverte à de nombreuses autres innovations culinaires
Ce chocolat créé de toutes pièces est un premier pas pour l’Université de Rutgers dans la confection d’une gamme de “nourriture fonctionnelle”. Huang nous dit :
L’impression de nourriture en 3D permet le développement de produits mangeables avec un goût et une forme personnalisés, même chose pour la texture et surtout l’équilibre nutritif, le tout en fonction du besoin du consommateur.
Huang précise aussi que l’équipe est déjà en train de travailler sur le contrôle du sucre dans le chocolat, afin de créer des variantes avec un faible niveau de sucre, et même sans sucre du tout.