Avec la richesse du catalogue des services de vidéo à la demande, il n’est pas rare de passer à côté de films et séries très sympathiques. Ces derniers jours ont été marqués par l’arrivée de la nouvelle mini-série du créateur de Black Mirror et, pourtant, personne ou presque n’a regardé ce documentaire parodique hilarant.
Charlie Brooker, créateur de Black Mirror, s’est lance dans ce projet étonnant il y a quelques temps. Intitulée Planète Cunk, cette mini-série met en scène Philomena Cunk, une journaliste campée par Diane Morgan. Sa particularité ? Elle a pour but de retracer l’histoire de l’humanité en parcourant la planète, mais le problème, c’est qu’elle est d’une bêtise abyssale. Si vous pensez tout savoir sur l’invention de la roue, sur la Joconde ou sur l’énergie nucléaire, cette demoiselle très mal informée (qui est déjà apparue dans d’autres programmes) va vous voir réviser votre jugement du monde et de son histoire.
Ce qui est fort avec Planète Cunk, c’est sa propension à nous balancer des punch-lines débiles sans omettre d’apporter, de temps à autre, des touches de poésie. Si l’on adhère à ce style si particulier du « mockumentaire », difficile de ne pas y voir la production la plus décalée du moment.
Planète Cunk, le pari risqué ?
Cette mini-série britannique met en vedette une Diane Morgan habitée. L’humour pince-sans-rire est vraiment piquant et il y a vraiment de quoi passer un bon moment. Mais pour cela, il faut adhérer à une proposition très différente des programmes que l’on voit généralement sur les plateformes de VOD. Le spectateur évolue dans des paysages somptueux et découvre des lieux emblématiques de la planète. Diane Morgan, remarquable d'authenticité, se retrouve face à d'éminents professeurs et pose des questions toutes plus bêtes les unes que les autres, n'hésitant pas à faire référence à la pop-culture. À votre avis, l'écriture est-elle plus importante que le rap metal ?
Évidemment, le tout est scénarisé, mais c’est très drôle de voir ces spécialistes se décomposer (ils jouent bien le jeu) à mesure que leur interlocutrice déblatère ses idioties. C’est un peu comme si on avait sorti l’acteur d’Idiocracy pour le planter dans ce documentaire parodique. Elle est par exemple capable de découvrir un lien entre des peintures préhistoriques et Fast and Furious 7 pour ensuite nous expliquer que l’auteur de ces illustrations est sûrement mort à l’heure qu’il est. Planète Cunk, avec son humour anglais, touchera les amatrices et amateurs d’écriture soignée. Et la réalisation, avec les différentes pièces présentées, est remarquable et offre, au-delà de l’aspect burlesque, un beau voyage.