De la poussière pour nous sauver du réchauffement climatique

Dans une étude publiée par l'Université de l’Utah, on découvre que les scientifiques planchent sur la possibilité d'utiliser de la poussière lunaire pour atténuer le réchauffement climatique. Un projet fou qui a un fondement solide, mais qui pourrait avoir des conséquences. Le but serait de ne bloquer que 1 à 2% des rayonnements, ce qui selon leurs calculs suffirait à endiguer une bonne partie du réchauffement climatique.

Plusieurs méthodes ont ainsi été étudiées pour déterminer l’origine de la poussière. Une poussière terrestre aurait été beaucoup plus coûteuse et compliquée à mettre en orbite autour de la Terre. En revanche, utiliser celle de la Lune facilite grandement les choses.

Le second problème est de savoir à quelle altitude il faut mettre en orbite cette poussière pour ne pas avoir à régulièrement la renouveler. La tâche est plus qu’ardue et même les scientifiques en charge de l'étude ont eu leurs doutes, comme l’explique le professeur Scott Kenyon :

Il est étonnant d'imaginer comment la poussière de lune - qui a mis plus de quatre milliards d'années à se générer - pourrait aider à ralentir l'augmentation de la température de la Terre, un problème qui nous a pris moins de 300 ans à se produire

Projeter une ombre stable sur la Terre avec de la poussière

Une fois que les scientifiques ont déterminé qu’une poussière lunaire était la plus appropriée, il a fallu commencer les simulations. Cela est passé dans un premier temps par le choix de l’altitude de mise en orbite. La plateforme est ainsi positionnée dans le premier scénario au point de Lagrange L1, le point le plus proche entre la Terre et le soleil. C’est l’endroit exact où les forces gravitationnelles s'équilibrent.

Le résultat de cette première simulation fut en revanche un échec. La poussière s’est échappée trop rapidement, obligeant un renouvellement tous les quelques jours.

La seconde hypothèse fut de l’extraire de la Lune et de la laisser aller jusqu’au soleil afin qu’elle réalise sa propre orbite. Le résultat est bien plus probant et permet une belle économie d'énergie. Le problème est toujours un renouvellement régulier. Selon eux, c’est un avantage, car la dispersion permet d'éviter de finir avec une planète glaciaire inhabitable.

Résoudre le symptôme c’est oublier la source du problème

Cette solution, si elle est véritablement faisable, pose une autre problématique de l’autre de l'éthique et de la morale. Il est certain que l’activité humaine a accéléré le processus de réchauffement climatique.

Projeter une ombre sur la Terre pour la refroidir ne fait que donner une solution au symptôme. Malheureusement, cela ouvre la porte à un laissez-passer pour polluer. Si le réchauffement climatique n’est plus une sorte d’épée de Damoclès, pourquoi diminuer son impact environnemental.

La solution peut être viable à court terme pour ralentir ce réchauffement et laisser quelques années de plus pour rattraper les erreurs du passé, mais la solution ne peut pas être pérenne.