Transformer une Nintendo Switch en Steam Deck, est-ce possible ? C’est la question à laquelle a voulu répondre le moddeur Spike HD. Et le résultat s’avère particulièrement étonnant !
On a souvent tendance à trouver des similitudes entre le Steam Deck de Valve et la Nintendo Switch : cependant, cette comparaison s’avère essentiellement esthétique puisque les deux machines n’ont strictement rien à voir en ce qui concerne le contenu. La console de Nintendo utilise des cartouches et des jeux téléchargés depuis la plateforme de la firme japonaise, tandis que le Steam Deck propose une expérience entièrement dématérialisée, basée sur le catalogue de Steam.
Mais est-il possible de transformer une Nintendo Switch en Steam Deck ? Grâce au moddeur et YouTubeur Spike HD, nous avons désormais la réponse à cette question. Celui-ci a entrepris un long chemin pour y parvenir.
Passer d’une Nintendo Switch à un Steam Deck, juste une question de logiciel ?
Dans une vidéo, le moddeur détaille sa démarche. Il a tout d’abord dû mettre la main sur une Nintendo Switch de première génération, car les nouveaux modèles ne peuvent pas être flashés comme il se doit pour y installer un autre OS. Il a ensuite installé Ubuntu sur la console de Nintendo, lui donnant ainsi accès à Linux.
Cependant, cette première étape n’a pas tout résolu, car la Nintendo Switch est équipée d’une puce Tegra ARM, tandis que SteamOS est uniquement destiné à être installé sur une machine dotée d’une architecture x86.
https://www.youtube.com/watch?v=Qjp3b8D8PZoPlus un émulateur qu’un vrai Steam Deck
Spike HD n’a pas pu contourner concrètement cette situation. Résultat, il a dû se rabattre sur l’installation d’une version d’Android imitant SteamOS. Cela donne l’illusion que la Nintendo Switch est un Steam Deck, mais en pratique, cela ne permet pas d’installer des jeux PC sur l’appareil, et c’est donc plutôt vain au final. La solution de l’émulateur existe néanmoins, mais on reste loin d’un authentique Steam Deck.
Cependant, on peut saluer la persévérance du moddeur, qui a essayé de contourner le problème rencontré comme il a pu. En pratique, son expérience a échoué, mais elle méritait d’être tentée. Elle permet également de constater que les choix matériels des différents constructeurs continuent d’en conditionner l’usage : on se doute bien que le choix de l’architecture ARM par Nintendo n’a rien à voir avec la volonté d’empêcher le détournement de la Switch pour en faire autre chose, mais dans les faits, cela fonctionne plutôt bien.
Dommage, on aurait beaucoup aimé voir si le Joy-con drift allait apparaître sur les jeux disponibles sur Steam Deck, mais il reste toujours possible de le vérifier depuis un PC puisque Steam prend en charge ce contrôleur depuis août dernier.