The Last Case of Benedict Fox fait partie de ces jeux qui vous touche au premier regard. À la diffusion de son premier trailer lors la conférence Xbox / Bethesda tenue l'été dernier, il est l'un des rares jeux indés à être sorti du lot grâce à sa direction artistique inspirée de Lovecraft et de Cthulu. Un emballage qui servait la promesse d'un jeu d'action/enquête metroidvania qui avait tout pour plaire. Qu'en est-il en réalité ? On a pu faire les trente premières minutes.
Sommaire
- Enquête, metroidvania et père décédé : voici The Last Case of Benedict Fox
- Un esprit sain dans un corps lourd
- Une atmosphère au top
Enquête, metroidvania et père décédé : voici The Last Case of Benedict Fox
C’était l’une des grosses surprises de la conférence Xbox / Bethesda tenue par Microsoft : bien avant les quinze minutes de gameplay de Starfield, c’est notamment The Last Case of Benedict Fox à l’ambiance aussi extra-terrestre qui attire l’œil. Forcément, après le passage d'Hollow Knight : Silksong qui garantissait la sortie de celui-ci dans les deux prochains mois, il fallait bien un metroidvania séduisant pour faire patienter les joueurs jusque-là. Quelque chose d'autant plus vrai que pas plus tard qu'hier, sa date de sortie a été annoncée pour le 23 avril prochain sur PC, Xbox Series, Xbox One et dans le Game Pass.
Sur le papier, il faut dire que le jeu développé par Plot Twist et édité par Rogue Games a tout pour plaire. Sa direction artistique raffinée très clairement inspirée du Cthulu des œuvres de Lovecraft et de Tim Burton en ferait naufrager plus d'un. Pour le fond, il s'agit d'incarner Benedict (ou Benoit dans la version française) : un détective qui enquête sur la mort de son père et qui est affublé d'une créature démoniaque. Ils vont devoir alors récolter des indices à travers l'ancienne propriété du paternel pour progresser dans cette affaire.
Une propriété qui est ouverte pendant une semaine depuis hier soir 19h00 : le Steam Néo-Fest a commencé et permet aux développeurs de proposer des versions démos gratuites de leur jeu. C'est de cette manière que l'on a pu s'essayer à Planet of Lana mais aussi à The Last Case of Benedict Fox.
Un esprit sain dans un corps lourd
Une enquête qui se fait sur via les deux côtés d'un miroir. Dans la vie réelle, Benedict explore librement le manoir à la recherche de traces qui pourraient lui-être utile. Il peut notamment ramasser des objets, qu'il peut ensuite examiner à volonté en 3D afin d'en tirer toutes les informations possible. Mais ce n'est pas tout : grâce à son compagnon démoniaque, il peut aussi explorer les souvenirs des personnes décédées et c'est là tout un monde qui s'ouvre à lui pour avancer dans son enquête. Celle-ci est rendue plus difficile par les nombreuses créatures qui lui font obstacle : il faut avouer que s'il possède le cerveau d'un enquêteur de génie, son talent au combat n'est pas parfaitement retranscrit.
Pour se débarrasser de morts-vivants ou autre chauve-souris, Benedict peut compter a minima sur sa lame et son pistolet (des pouvoirs magiques seront débloquer lors de la suite de l'aventure). C'est la première, à l'aide d'enchaînements, qui permet de recharger la jauge de son arme à feu. Il peut parer mais aussi se ruer dans une direction pour esquiver les attaques ennemies. Un kit dont les animations sont rigides, lentes et peinent à donner du dynanisme en combat. Benedict semble être lesté de plomb lorsqu'il doit se battre, donnant vite un sentiment d'injustice :"Mais j'ai appuyé sur le bouton là !" est une phrase qui revient vite malgré la courte durée de la démo.
Une lourdeur qui se ressent moins dans l'exploration, principalement garnie de plateformes, des souvenirs de personnes décédées : voguer dans leurs mémoires permet d'avoir des clés ou des indices pour aller plus loin dans la demeure du père de Bénedict et inversement. Une idée maline sur le papier que l'on aurait aimé creuser plus mais qui constitue probablement l'une des forces du titre si elle est bien exploitée dans la version finale. Des quêtes annexes sont également intégrées, permettant d'en apprendre encore plus sur les personnages impliqués.
Une atmosphère au top
Outre une déception clairement ressentie en terme de dynamisme des combats, la direction artistique proposée par Plot Twist arrive à toucher sa cible. L'ambiance glauco-horrifique fait jouer Benedict sur deux tableaux : celui d'être prudent en toute circonstance, que ce soit pour réagir en cas d'invité inopiné ou simplement pour ne pas manquer un indice qui pourrait être d'une importance capitale. À ce sujet, c'est aussi la musique qui se veut tout autant discrète.
Les cinématiques sont très travaillées.
Un effort particulier semble avoir été apporté à la séquence d'introduction (dont on n'espère que ce ne sera pas la seule cinématique) ainsi qu'aux détails du manoir paternel. On se sent vite dans une demeure britannique des années 60 où chapeaux et porte-cigarettes sont de mise : on s'attend même presque à voir débarquer le détective Hercule Poirot et son ami Hastings tout droit sortis d'un roman d'Agatha Christie.
Pour résumer, cette démo jouable de The Last Case of Benedict Fox ne nous a pas transcendés. Peut-être que nous en attendions trop à force de faire de chaque nouveau metroidvania au trait de pinceau atypique le remplaçant de Silksong. En cause, le jeu de Plot Twist souffre d'une rigidité certaine au niveau des animations et du combats avec le kit de départ embarqué par le personnage et souffre de la comparaison avec les autres jeux du genre. Toutefois, on pourra souligner que l'ambiance générale a son charme et que l'alternance entre le manoir et les souvenirs des personnages décédés sert parfaitement le concept du metroidvania. Comme d'habitude, il faudra attendre la sortie du jeu le 23 avril sur PC, Xbox One, Xbox Series et dans le Xbox Game Pass pour se faire un avis définitif.