Dans la guerre aux boutiques en ligne, tous les coups sont permis. Malheureusement pour eux, et heureusement pour les consommateurs, il existe des lois interdisant certaines pratiques. Cependant, certaines boutiques dérogent à la règle.
Une concurrence rude qui pousse à certaines dérives…
Amazon, Rue du Commerce, Rakuten, des centaines de boutiques en ligne vendent de nombreux produits en Europe. Du plus généraliste comme Amazon ou plus spécialisé comme Grosbill, de nombreuses enseignes proposent des produits assez similaires, parfois les mêmes, avec des prix légèrement différents.
La Commission européenne a travaillé main dans la main avec les autorités nationales de protection des consommateurs dans différents pays européen, dans le but de découvrir les dérives de certaines boutiques en ligne. Une enquête a été publiée suite à cela, et toutes les données sont disponibles en ligne.
Selon l’enquête, sur 399 boutiques, 148 sont accusées de manipulation. 40% s’adonnent donc à des pratiques manipulatrices, notamment certains sites qui donnent de fausses informations aux internautes, ou en dissimulant certaines…
Typiquement, l’une des choses retenues par l’enquête, ce sont les faux comptes à rebours qui vous donnent l’impression qu’il s’agit de l’offre de l’année. En réalité, l’offre est manipulatrice puisque ce compte à rebours ne va clairement pas changer le prix du produit, il s’agit là d’une pratique classique pour pousser les clients à acheter très rapidement, sans réfléchir.
Cette pratique est totalement illégale, et dites vous que 42 sites sur 399 étaient impliqués là dedans. Dans un autre domaine, 54 boutiques sont accusées d’attirer les clients vers des produits plus chers, ou des abonnements payants pour des services qui ne servent à rien en pratique. En tout, c’est pas moins de 70 boutiques qui sont accusées de cacher des informations aux consommateurs ou montrent des “faux prix” pour certains services (typiquement, le coût de la livraison).
Que risquent les boutiques en ligne ?
Les boutiques en ligne cherchent avant tout le profit et jouent avec la loi afin de ne pas se faire accuser. Techniquement, ces boutiques risquent gros uniquement si des plaintes s’accumulent, notamment avec des amendes. Cette enquête a été menée par des autorités européennes et il faudrait que chacune des autorités nationales travaillent sur le sujet afin de réellement entreprendre des mesures contre ces boutiques.
Cette enquête a été publiée dans un cadre de sensibilisation du public et il faudrait que les consommateurs entreprennent des plaintes afin de faire payer les sites frauduleux. Malheureusement pour les consommateurs, et heureusement pour leurs réputations, les différents sites n’ont pas été nommés dans l’enquête, puisque que la commission attend de réelles plaintes de la part des autorités nationales.
Sur 399 boutiques en ligne étudiées, ce sont 42 sites qui utilisent la méthode du faux compte à rebours, 54 sites qui dirigent les consommateurs vers les produits les plus chers/ ou des abonnements fallacieux, et 70 sites qui cachent des informations aux consommateurs.
Cette opération a aussi étudié de plus près les applications de 102 boutiques, et parmi elles, 27 pratiquent des activités malveillantes auprès des consommateurs. Dans le doute, renseignez-vous toujours sur la qualité d’un site avant d’acheter, n’hésitez pas à regarder les avis des marchands, notamment sur Amazon ou encore Rakuten, qui proposent des produits vendus par des vendeurs tiers.