Oui, ChatGPT peut être marxiste

Le créateur du site parodique NordPress, Vincent Flibustier, a ainsi décidé de créer une version alternative de la fameuse intelligence artificielle à génération de texte, ChatGPT. La différence ? Elle est vraiment de gauche. Son nom est tout naturel : ChatCGT. On sent qu’il s’agit bien du jeu de mots qui a donné l’idée pour créer le projet.

Pour faire simple, c’est exactement comme ChatGPT, d’ailleurs il utilise l’IA, mais avec une commande en amont qui fait passer le générateur de texte pour une personne avec des opinions de gauche.

Comme prévu, cela a beaucoup plu et sa popularité ne cesse de croître. Au point même qu’il y ait un écran de chargement avec une file d’attente. C’est ainsi qu’on est accueilli sur une page “En grève surprise”. Il suffit alors d’attendre une dizaine de minutes pour accéder au service.

Ça donne quoi ChatCGT ?

L’idée est évidemment très drôle et donne une véritable personnalité à une intelligence artificielle. Même si parfois elle a besoin de revenir à ses principes de base. On peut avoir dans la même réponse deux opinions contraires qui sont censées se compléter. Cela dépend bien sûr des sujets.

En posant une question sur Emmanuel Macron, la réponse est très claire : "c’est un capitaliste au service des riches". Mais en tournant la question différemment, on se retrouve simplement avec son descriptif en tant que président. Pour parvenir à faire dire ce genre de chose à ChatGPT, il est fort probable qu’en amont il y ai une commande qui demande au générateur de texte de répondre sous forme de jeu de rôle. En effet, c’est souvent le moyen de lui faire dire des choses qu’elle ne pourrait normalement pas faire. ChatGPT ne peut par exemple pas parler de suicide, mais en insistant un peu et avec un jeu de rôle, c’est possible.

D’ailleurs à chaque question il n’y a pas de suite en reprenant la question précédente. On ne peut ainsi pas rebondir sur une question que l’on a posée précédemment. Cela confirmerait l'hypothèse qu’il s’agit d’une requête automatique envoyée en amont à chaque nouvelle demande. Cela explique aussi pourquoi elle peut elle-même se contredire.

On peut ainsi lui demander son avis sur la réforme des retraites et son avis ne fait que décrire le projet, de façon neutre. Mais en forçant un peu et en redemandant plusieurs fois, son côté marxiste ressort soudain. Là il n’y a plus de doute, c’est ChatCGT qui parle.

Et puis parfois, ChatGPT se bat en interne avec ChatCGT et donne une réponse absurde. Au final, cette IA est à prendre avec du second degré, mais démontre des possibilités pour détourner cet outil.