Le GPS, de fabrication américaine, n’est pas la seule technologie pour s’orienter. Le système Galileo a depuis ses débuts l’objectif d’être meilleur, en particulier au niveau de la précision. L'objectif était déjà atteint, il est maintenant surpassé.
Le GPS est battu par l’Europe
L’ESA, l’Agence Spatiale européenne, est fière d' annoncer l’évolution de la technologie de la localisation Galileo. L’agence rappelle tout de même qu’ils sont déjà au dessus de la concurrence : “Le système européen Galileo, composé à ce jour d'une constellation de 28 satellites et d'un segment sol mondial, est déjà le service de navigation par satellite le plus précis au monde, avec son service ouvert offrant une précision métrique.”
La précision passera ainsi à 20 centimètres de façon horizontale et 40 centimètres à la verticale. On passe ainsi largement sous le mètre, ce qui est tout bonnement impressionnant.
Le fonctionnement est assez simple. Les satellites en orbite transmettent des signaux contenant une mesure de temps très précise, d’une précision de quelques milliardièmes de seconde. Un récepteur capte les signaux d’au moins quatre satellites Galileo et mesure le temps qu'ils ont pris pour parvenir jusqu'à lui. Il calcule ensuite la distance en multipliant ces valeurs de temps par la vitesse de la lumière. En vérifiant les distances de tous les satellites, le récepteur peut déterminer sa position avec une extrême précision.
Oui, Galileo est plus précis que le GPS, mais pas pour tous
La constellation Galileo compte aujourd’hui 28 satellites, ce qui n’est pas énorme pour couvrir le monde. C’est pour cette raison que les premières applications de cette précision ne seront pas pour le grand public.
Galileo sera ainsi utilisé pour guider des tracteurs dans des champs, suivre en direct des trains, développer la robotique, etc. On peut donc pour le moment oublier de le voir dans nos smartphones. Les récepteurs sont très haut de gamme et se concentrent pour le moment sur le secteur professionnel.
Cela a aussi demandé d'améliorer les systèmes existants. La mise de jour de l’orbite et de toutes les données qui sont associées est ainsi beaucoup plus régulière.
Par rapport au Galileo Open Service, les corrections sont rendues disponibles très rapidement et très souvent - avec une mise à jour des orbites des satellites toutes les 30 secondes et des horloges des satellites toutes les 10 secondes
On retrouvera ainsi deux niveaux de Galileo. Le service 1 qui aura la mise à jour plus régulière et les corrections d’orbite. Le service 2 quant à lui sera dédié à l’Europe avec en plus de cela des stations au sol pour augmenter la réactivité et donc la précision.