Les voitures électriques ont amené tellement de technologies sur le devant de la scène, que l’on parle désormais presque plus des voitures autonomes. Certaines villes ont même adopté ces véhicules - pas comme les autres - dans leurs rues, et tout ne se passe pas comme prévu…
Des voitures autonomes qui causent des problèmes
Les voitures autonomes de San Francisco ont un problème : elles sont limitées dans le temps et dans l'espace. Pire encore, certains ne veulent pas qu'elles se développent. C'est du moins ce que les responsables des transports de San Francisco demandent aux régulateurs californiens chargés d'approuver les licences pour les opérations de Cruise et Waymo. Depuis environ un an, les deux entreprises mettent à disposition des voitures sans chauffeur dans la ville de San Francisco - à certains endroits et pas tout le temps. Leur fonctionnement est limité aux zones et aux périodes de la journée où la densité du trafic est moindre.
Aujourd'hui, la possibilité d'étendre le service à 24h/24 est sur la table, mais les responsables de la circulation de San Francisco ont envoyé des lettres aux autorités californiennes pour empêcher que cela ne se produise, comme le rapporte NBC News. Parmi les raisons citées : la fuite d'une voiture Cruise devant la police ou encore le blocage d'une rue par cinq véhicules de l’entreprise qui a obligé un bus de transport public à s'arrêter pendant près d'un quart d'heure. À travers ces exemples, les régulateurs essayent de faire comprendre aux entreprises, qu’elles ne sont pas prêtes à proposer leurs services dans des conditions de sécurité totales.
Le problème des voitures autonomes : la ville
« Le bilan de Cruise en matière de sécurité est public et comprend des millions de kilomètres parcourus dans un environnement urbain extrêmement complexe, sans aucune blessure, décès ou situation mettant en danger la vie des personnes », a déclaré Drew Pusateri, porte-parole de Cruise, dans une déclaration, rapportée par NBC News. Mais le problème sous-jacent de la voiture autonome est le nombre impressionnant de variables qui existe lorsque l'on circule en ville - qui plus est dans une ville comme San Francisco.
C’est d’ailleurs pour ces mêmes raisons que la création d’un système de conduite autonome est un vrai casse-tête pour les constructeurs automobiles. Récemment, Mercedes a obtenu la certification de niveau 3 avec son Drive Pilot, mais le conducteur ne peut se désengager du trafic que dans des situations très spécifiques. Tesla et BMW travaillent, eux aussi, d’arrache-pied pour obtenir ces certifications, mais leur obtention est plus difficile qu’il n’y paraît.
En tout cas, les aléas de la ville californienne, semblent être le mur contre lequel Cruise et Waymo se heurtent. Il est vrai que la sécurité à bord des véhicules semble garantie, mais pour que la voiture autonome perdure, elle doit aussi être capable de comprendre la ville dans laquelle elle opère. Parmi les défis à relever, il y a par exemple la manière de gérer l'arrivée d'un véhicule d'urgence, de savoir d'où vient la sirène et ce qu'il faut faire dans chaque cas. Il est également question de la réaction que ces voitures provoquent chez les autres usagers. San Francisco a beau être en avance, nous ne sommes pas sûrs que la situation actuelle donne envie aux autres grandes villes mondiales de se mettre à la voiture autonome.