La conduite autonome et Tesla : une histoire d’amour compliquée

Depuis plusieurs années, la conduite autonome constitue le grand espoir de Tesla et, en même temps, son plus gros casse-tête. Entre les multiples législations, les technologies de haute volée et le mensonge avoué, il faut bien avouer que depuis quelque temps, le constructeur américain patauge un peu niveau automatisation…

Pour ceux qui ne le savent pas, la conduite autonome possède une échelle allant de 0 à 5, qui, dans le détail, nous donne les niveaux suivants :

• Niveau 0 : Aucun système autonome
• Niveau 1 : Assistance au conducteur
• Niveau 2 : Automatisation partielle de la conduite
• Niveau 3 : Automatisation de la conduite sous conditions
• Niveau 4 : Haut niveau d’automatisation de la conduite
• Niveau 5 : Automatisation complète de la conduite

Spoiler : pour le moment, aucun constructeur n’a réussi à proposer un véhicule disposant d’une conduite autonome de niveau 5, et à vrai dire, c’est aussi valable pour le niveau 4 - hormis quelques navettes automatisées. Mais même si c’est compliqué, les marques automobiles ne baissent pas les bras et continuent de travailler au développement de voitures autonomes avancées. Et malheureusement pour Tesla, Mercedes-Benz a été plus rapide !

Mercedes fait mieux que Tesla aux États-Unis

Coup dur pour Tesla ! La firme d’Elon Musk vient de se faire doubler par Mercedes sur la conduite autonome. En effet, le constructeur allemand vient d’obtenir la certification de niveau 3 pour son système de conduite autonome Drive Pilot. Pour autant, ne vous attendez pas à voir des flèches d’argent traverser Paris en totale liberté de sitôt, puisque le système a seulement été approuvé dans l’état du Nevada aux États-Unis.

Crédit Photo : Mercedes-Benz

Dans le monde moderne, le temps est l'une des denrées les plus précieuses, et redonner du temps à nos clients est un élément central de notre stratégie visant à construire les voitures les plus désirables au monde. Notre Drive Pilot constitue une avancée majeure dans ce sens et nous place à l'avant-garde de l'innovation dans le domaine crucial de la conduite autonome. Drive Pilot démontre une fois de plus que notre esprit de pionnier fait partie de notre ADN. La certification au Nevada marque le début de son déploiement international et, avec lui, l'aube d'une nouvelle ère. Markus Schäfer, directeur technique de Mercedes-Benz

Le Drive Pilot permet au conducteur de ne plus avoir constamment les mains sur le volant, et ce, grâce aux capteurs extérieurs développés par la marque depuis plusieurs années, mais aussi à l'ajout d'un système LiDAR et d'une caméra dans la lunette arrière. Cette certification de niveau 3 entraine aussi le passage de responsabilité du conducteur au système de conduite autonome. Pour que vous compreniez, si accident il y a, et que le conducteur n’a pas pu reprendre le volant, le véhicule est censé pouvoir s’arrêter seul, prendre les dispositions nécessaires pour signaler le problème et ouvrir les portes. Et ça, Mercedes-Benz est la seule marque au monde à pouvoir le garantir - pour le moment.

Si le Nevada est actuellement le seul État américain à avoir approuvé le Drive Pilot, Mercedes et déjà en train de vouloir le faire valider sur d’autres territoires de l’oncle Sam - en Californie notamment. Si on suit les dires de la marque allemande, le Drive Pilot sera commercialisé aux États-Unis à partir de 2024 dans leurs berlines EQS et Classe S.