Infiniminer (l’avant Minecraft)

Plus gros carton de tous les temps dans le milieu du jeu vidéo, Minecraft est un incontournable de la “survie | bac à sable”. Son concept - si simple et malin - a conquis le monde entier, mais savez-vous qu’il ne sort pas directement de la tête du créateur Notch ? Oui, avant Steve et les creepers, il y avait Infiniminer. C’est un jeu de construction et de minage où deux équipes doivent s’affronter pour gagner le plus de points. Pour ce faire, il faut remonter des ressources à la surface. Le jeu, développé par le studio Zachtronics Industries, n’a pas fait grand bruit à sa sortie (2009) - mais a tapé dans l'œil de Notch. “(Lorsque je suis tombé sur Infiniminer), mon dieu, j’ai réalisé que c’était le jeu que je voulais faire” confie-t-il sans détour sur son blog. “J’ai trouvé qu’il avait des défauts. Construire était amusant, mais il n’y avait pas assez de variation et les énormes blocs rouges et bleus étaient assez horribles”.

Narbacular Drop (l’avant Portal)

Les deux portails bleu et orange, la phrase “le gâteau est un mensonge”, vous connaissez forcément Portal ! De nouveau, on est en présence d’un concept vraiment accrocheur (un portail pour entrer, l’autre pour sortir) mais qui ne vient pas directement du studio Valve. À l’origine, ce sont les membres du DigiPen Institute of Technology de Redmond qui l’ont mis au point, sur le jeu Narbacular Drop. Le concept est le même que celui de Portal mais l'univers, lui, n’a rien à voir. Ici, on prend la direction de la fantaisie | d’un donjon souterrain dont doit s’échapper une princesse. C’est d’ailleurs celle-ci que le joueur incarne, avec le pouvoir de créer une porte entre un point A et B. Pour l’anecdote, certains des membres du DigiPen ont même été embauchés par Valve pour créer Portal. Une fin heureuse, donc.

King’s Field (l’avant Demon’s Souls)

Moins connu que ses petits frères, Demon’s Souls est pourtant le point de départ de Dark Souls | du genre même des Souls. Mais, comme souvent, ce pionnier n’est pas sorti de nulle part. Avant même l’arrivée chez FromSoftware d’Hidetaka Miyazaki (réalisateur des Souls et co-président du studio) en 2004, la firme japonaise se fait déjà la main sur King’s Field, un action-RPG à la première personne. À première vue, la ressemblance avec Demon’s ne saute pas aux yeux, et pourtant. Comme le note le créateur Iron Pineapple sur sa chaîne YouTube, la structure ‘metroidvania en 3D’ est déjà en place, soit un monde interconnecté avec des raccourcis à débloquer, des objets bien précis qui vont ouvrir certaines routes, un tas de secrets qu’on peut très facilement manquer… Bref, les bases des Souls.

Supersonic Acrobatic Rocket-Powered Battle-Cars (l’avant Rocket League)

Malgré son nom à rallonge, Supersonic Acrobatic Rocket-Powered Battle-Cars n’a pas fait long feu dans le cœur des joueurs. Pour cause, c’est son petit frère, Rocket League, qui va tout déchirer à sa place. Il est intéressant de préciser que les deux jeux ont été développés par l’équipe de Psyonix et reposent sur une idée identique : un mélange entre un jeu de course et du football, avec des voitures devant marquer des buts à toute allure. “C’est en gros le même jeu” avoue Corey Davis, directeur du design, au micro de la GDC. Alors, pourquoi ça n’a pas marché la première fois ? Sur Eurogamer, on estime que la montée des influenceurs et de Twitch entre 2008 et 2015 a changé la donne… Surtout, dès sa sortie, Rocket League était offert dans le PS Plus. De quoi donner un énorme coup de pouce.

Spelunker (l’avant Spelunky)

Autre jeu - un peu moins connu - de cette sélection, Spelunky, la star du PlayStation Store et du Xbox Live Arcade sorti en 2012. Si vous n’en avez jamais entendu parler, le concept est très simple. Dans la peau d’un petit personnage, vous devez traverser des grottes en ramassant le plus de ressources possibles. Avec ce précieux butin, vous pourrez acheter des bonus (fouet, bombes, cordes) et tenter d’aller le plus loin. Car oui, c’est un rogue-lite, donc les niveaux sont générés aléatoirement à chaque échec et la difficulté est élevée. À quelques détails près, c’est la description de “Spelunker”, autre cave game. Bizarrement, les deux jeux n’ont pas de lien de parenté direct. Spelunky de son côté est moins rigide et mise sur la réaction en chaîne de ses divers éléments. Bref, c’est une jolie inspiration.

Ingress (l’avant Pokémon Go)

Vous avez trouvé Pokémon Go révolutionnaire en son temps ? Eh bien figurez-vous que 3 ans avant, en 2013, la société Niantic publiait déjà Ingress, qui repose sur la même technologie. En gros, l’idée est de se déplacer dans le monde réel, en choisissant l’une des deux factions, les Eclairés ou bien la Résistance. Chaque équipe doit ainsi créer des champs d’énergie grâce à des portails | gagnés des points. Lors de chaque cycle (il y en a 50 par an), la team qui a fait le plus gros score l’emporte. L’un dans l’autre, il faut faire tout votre possible pour que cela arrive. En revanche, ici, pas de monstres de poche à capturer. Mais avant Pokémon Go tout était déjà là. Il en faut du temps pour créer un succès.