Les JO 2024 de Paris approchent et les enjeux pour la capitale française sont énormes, notamment au niveau de la sécurité. Alors que la décennie 2020 semble être celle des IA (il n'y a qu'à voir le buzz des IA génératives comme ChatGPT), le gouvernement semble bien décider à s'appuyer sur les dernières innovations en la matière pour relever les défis que posent les Jeux Olympiques.
Drones lasers, scanners et IA : les JO 2024 de Paris seront high tech ou ne seront pas
Cet été, nous vous parlions déjà d'une arme laser capable de tirer à 3 kilomètres de distance achetée par le Ministère des Armées. Le HELMA-P, développé par une boîte issue de la French Tech, aura pour mission de shooter à longue distance tous les drônes entre 100 grammes et 25 kilos. L'idée est de protéger le ciel parisien de l'espionnage par drônes et d'attaques aériennes pendant les JO 2024.
Un texte de loi déjà passé par l'Assemblée Nationale et actuellement en cours d'étude par le Sénat prévoit de déployer une ribambelle de nouvelles technologies liées à la sécurité d'ici au début des jeux. L'une de ces nouvelles technologies est une IA capable de détecter les mouvements de foule à risque sans passer par l'éthiquement dérangeante reconnaissance faciale.
L'une des idées derrière ce texte de loi qui risque fortement de passer est de poser un cadre juridique à l'intérieur duquel il sera possible de déployer des IA pour soutenir les forces de l'ordre. De la rue aux transports en commun, "l'IA des JO" pourrait être utilisée plus ou moins partout, dès que l'État estimera cela nécessaire. Le texte parle de « risques de terrorisme » ou « d’atteinte grave à la sécurité des personnes ».
Mais ce n'est toujours pas tout ! En plus des IA et des lasers, le texte prévoit, entre autres, l'arrivée de scanners corporels à l'entrée de tout lieu pouvant accueillir plus de 300 personnes. Ces scanners façon aéroports seront là pour palier à la pénurie d'agents de sécurité. Connaissez tout de même vos droits : si vous ne donnez pas votre consentement pour passer par un scanner corporel en dehors d'un aéroport, personne ne peut vous interdire de pénétrer dans un lieu ouvert au public.
Les intelligences artificielles : la grande révolution en cours en France et dans le monde entier
Le terme "intelligence artificielle" est un peu fourre-tout. Aujourd'hui, il recouvre un tas de réalités très différentes. Dans une TV 4K haut de gamme par exemple, il y a une intelligence artificielle capable d'analyser l'image source en temps réel pour améliorer son rendu à l'écran, on appelle ça lupscalling. De manière générale, 'on appelle aujourd'hui IA tout algorithme capable de réaliser de manière efficace une tâche précise. C'est dire à quel point le champ des possibles est large.
De l'IA qui repère les mouvements de foule aux IA qui jouent aux échecs en passant par l'Autopilot Tesla ou les IA génératives comme ChatGPT ou MidJourney, il y a un monde. Quoi qu'il en soit, peu importe le champ d'application, les progrès en la matière sont de plus en plus vertigineux.
Des géants comme Microsoft considèrent déjà l'IA comme la prochaine grande révolution du monde de l'informatique. Les milliards de dollars pleuvent pour financer les recherches en la matière. Sans aucun doute, les robots prendront bien plus vite qu'on ne le pense une place extrêmement importante dans notre quotidien. Ces nouvelles mesures sur les futurs Jeux Olympiques français viennent souligner cette affirmation.
Cette émergence de l'intelligence artificielle soulève énormément de questions. La productivité humaine au travail va-t-elle exploser ou décroître pour laisser la place aux robots ? Quelle valeurs morales coder aux algorithmes qui se mettent déjà à gérer nos vies ? Quels impacts écologiques ? Quels impacts éthiques sur la vie privée ? Pour l'instant, les experts du monde entier se battent pour trancher sur ces épineux dilemmes. Affaire à suivre donc.