Les syndicats appellent à une grève générale, en particulier dans les raffineries. Objectif : protester contre la réforme des retraites en bloquant l'approvisionnement des stations essence. Un mouvement d’ampleur que le Gouvernement compte bien éviter.
Vers une pénurie d’essence
La grève dans les raffineries commencera par un arrêt de travail de 24 heures le 19 janvier prochain, jour de la manifestation interprofessionnelle nationale contre la réforme des retraites. Le 26 janvier suivant, la CGT a appelé à une grève de 48 heures, suivie le 6 février d'une grève de 72 heures. Cette grève pourrait être “reconductible si nécessaire, avec l'arrêt des installations de raffinage", selon les informations de l’AFP fournies par la CGT.
Les conséquences directes sont une ruée actuelle dans les stations essence. La peur de tomber de nouveau en pénurie pousse de nombreux automobilistes à anticiper. Dans le même temps, Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique, appelle au calme et demande aux Français de ne pas céder à la panique.
Les transports seront aussi dans le rouge
La grève sera aussi étendue aux transports à l'échelle nationale et régionale. On retrouve ainsi les syndicats de la SNCF ainsi que de la RATP qui appelle à la grève en opposition à la réforme des retraites du gouvernement.
Dans un communiqué, le syndicat CGT-RATP détaille même : “On s’attend à une forte mobilisation des salariés. Notre objectif est d’atteindre le 'zéro transport' mais on ne sait pas si on y arrivera."
Du côté de l'éducation, une grève est déjà prévue le 17 janvier. Malgré tout, il est fort possible que les syndicats d'enseignants se joignent au mouvement. L'objectif est une paralysie du pays pour faire faire machine arrière au gouvernement.
Vers une nouvelle pénurie difficile à accepter
Comme en fin d’année 2022, une pénurie d’essence devrait avoir lieu pendant au moins quelques jours. Le but à partir du 6 février est que la grève soit reconduite, ce qui causerait une pénurie plus longue.
Comme d habitude les petits privilégiés vont faire grève pour défendre leurs avantages en nous expliquant qu ils font grèves pour tous les français.⁰Alors que la seule chose qui les intéresse c est leur pomme!
— de Keran (@GAUTHIERdeKERAN) January 13, 2023
Sur Twitter les réactions ne se sont pas fait attendre. Entre d’un côté les pro-grèves et à l’inverse ce qui s’y oppose catégoriquement. Pour beaucoup il s’agit d’une bataille entre le secteur privé et le public.
Le recule de l'âge à la retraite concerne de nombreuses personnes, mais le sujet de beaucoup de tension semble la fin des régimes spéciaux. Des droits que de nombreuses personnes refusent de perdre. Entre d’un côté ceux qui décrivent ces droits comme des privilèges et ceux qui souhaitent coûte que coûte les conserver, c’est une véritable fracture. L’ampleur de la grève est difficile à estimer, mais certaines personnes semblent frileuses à l’idée de manifester. Tandis que les syndicats essaient de pousser à une grève générale.