Vous n’avez rien compris, et c’est normal. L’info semble très bizarre, mais ne vous inquiétez pas, on va tout vous expliquer. Ce qui est sûr, c’est que ce petit objet pourrait changer la manière avec laquelle on repère les cancers.
Le iKnife, un couteau qui peut sentir les cancers
Cette information ressemble plus à un kamoulox qu’autre chose, mais faite moi confiance. Le traitement des tumeurs cancéreuses progresse de jour en jour et voici un petit objet qui devrait représenter un vrai pas en avant vers une détection plus rapide et facile de ces maladies. Concrètement, il s’agit d’un appareil prenant la forme d’un stylo, avec à son extrémité une toute petite lame, s'apparentant à un scalpel.
Appelé le iKnife, il n’a rien à voir avec les produits Apple, même si le nom est à s’y méprendre. Deuxième piège, il ne s’agit pas non plus d’un couteau en tant que tel, mais plus d’un embout senteur. C’est cet embout qui va prendre toute son importance. En prélevant une toute petite portion de tissus provenant de la zone considérée comme suspecte, il suffit de déposer l’outil sur la surface.
De cette manière, le iKnife, qui est à la fois électrique et connecté, est capable de chauffer l’échantillon de prélèvement et capte les odeurs qui s’en dégagent. En reniflant les vapeurs, l’appareil est capable de détecter les éventuelles cellules cancéreuses en fonction de la présence ou non de lipides. En effet, les cellules néfastes en ont besoin pour poursuivre continuellement leur prolifération.
Le processeur de détection se fait étonnamment rapidement, ce qui permet au docteur d’avoir un résultat immédiatement, le prélèvement de tissus au préalable nécessitant lui aussi peu de temps.
Quels cancers sont concernés, et à quand sa démocratisation ?
Attention, pour l’instant, il ne s’agit que d’une façon d’obtenir des informations rapidement, mais le iKnife n’est pas encore en mesure de remplacer complètement les méthodes de diagnostic existantes, comme les échographies ou les IRM. Encore très peu répandue, le iKnife a déjà été utilisé par des médecins dans des hôpitaux anglais pour traiter le cancer du sein, de l’utérus, du côlon, et plus récemment de l’endomètre, quatrième cancer le plus commun chez la femme en France.
Un article récemment publié par le département de chirurgie et du cancer à l’Imperial College de Londres mentionne une étude réalisée sur 150 prélèvements effectués par le iKnife pour détecter le cancer de l’endomètre. Parmi ces 150 prélèvements, le cancer a été repéré avec une précision de 89% en moyenne.
Le processus se fait presque instantanément, et c’est cela l'avantage énorme de ce genre d’outil. La méthode existante pour diagnostiquer le cancer de l’endomètre prend actuellement entre une et deux semaines d’analyse au microscope.