Le plastique, comment dire…

J’adore enfoncer des portes ouvertes, alors je ne vais pas me gêner. La production de plastique ainsi que sa destruction ou sa dégradation dans la nature font partie des plus gros impacts négatifs sur la planète. On en produit toujours en masse, même si les sacs plastiques qui sont les plus nocifs des plastiques sont de moins en moins utilisés, notamment dans l’Union Européenne. Mais le constat global est toujours dramatique.

Pour vous donner une idée, d’après Le Monde, entre 19 millions et 23 millions de tonnes de plastiques se retrouvent dans les eaux de la Terre chaque année. Et ce n’est pas l’avenir qui nous donne des lueurs d’espoir. Malgré tous les efforts et les mesures misent en place, la production de plastique devrait doubler d’ici 2040, le nombre de microplastiques dans la mer ferait de même en 2050. Rien de bon.

Mais pourquoi est-ce que l’on ne stoppe pas complètement sa production. Le souci, c’est que l’on en a encore besoin. Vraiment, beaucoup besoin, à commencer par le secteur de la santé ou de l’alimentaire, qui peut le plus difficilement se passer de ce genre de matière. L’idée serait de trouver un moyen de réduire nettement le besoin en plastique dans d’autres secteurs. Et pourquoi pas remplacer le plexiglas et le verre ?

Du bois transparent pour remplacer le plastique et le verre, une solution brillante

Le plastique existe sous de très nombreuses formes, notamment pour créer des matières transparentes. Elles sont très utiles pour créer des vitres en plexiglas que l’on peut retrouver dans les voitures ou les bus, les vitrines de magasins, des boîtes, divers objets de la maison… Pouvoir se débarrasser du plastique utilisé pour fabriquer tout cela allégerait grandement l'impact sur la planète. De plus, l’usage du verre pour des usages similaires est un risque, du fait de sa fragilité.

Comme vous l’avez compris, une matière existe pour potentiellement sauver la situation : le bois transparent. Cette matière ne date pas d’hier. En effet, elle fût créée en 1992 par Seigfried Fink, un scientifique allemand. Pour parvenir à cette prouesse, il a utilisé de fines lamelles de bois, et a retiré la teneur en lignine, une biomolécule qui se place entre et à l’intérieur des parois cellulaires externes.

Image de chez Woodoo, entreprise d'alternatives bas-carbone

Ainsi, on obtient une matière qui se rapproche plus du translucide que du transparent, le résultat restant tout à fait acceptable pour de nombreuses utilisations. Prenons aussi en compte que cette transparence peut s’améliorer au fil de son développement. Rohit Rai, Rahul Ranjan, Prodyut Dhar, les trois auteurs d’une étude récente sur le sujet, le précisent :

Le bois transparent en tant que matériau peut remplacer les plastiques à base de pétrole nocifs pour l’environnement comme le polypropylène, le polyvinyl chloride (PVC), l’acrylique, le polyéthylène…".

Ce bois spécial est plus léger que le bois de base mais conserve une bonne résistance. Il a d’ailleurs déjà été utilisé pour plusieurs utilisations comme la construction, le stockage d’énergie, les composants électroniques ou encore le packaging. Et à l’avenir, les chercheurs espèrent voir ce matériau utilisé pour fabriquer des pare-brises (la transparence est encore à améliorer), des boîtes, et d’autres objets du quotidien pour donner un petit coup de pouce à la planète.