2022 fut une année exceptionnelle pour le 7e Art avec pléthore de films tous plus majestueux les uns que les autres, et 2023 démarre sur les chapeaux de roues. Le nouveau projet du réalisateur de La La Land illumine les salles obscures au mois de janvier. Il est temps pour Brad Pitt et Margot Robbie de crever l’écran.
Sommaire
- Babylon en quelques mots
- Une orgie cinématographique
Babylon en quelques mots
Babylon est une comédie-dramatique dirigée et scénarisée par Damien Chazelle. Ce réalisateur franco-américain s’est notamment fait connaître en 2014 avec "Whiplash" avant de confirmer deux ans plus tard avec le multi-oscarisé "La La Land" porté par Ryan Gosling et Emma Stone. A l’image de son prédécesseur, Babylon s’offre un casting cinq étoiles. Brad Pitt et Margot Robbie, qu’il est inutile de présenter, donnent vie à cette fresque hollywoodienne aux côtés de Tobey Maguire (Spider-Man), Diego Calva (Narcos : Mexico), Jean Smart (Mr. Wolf, Si tu tends l’oreille), Jovan Adepo (Mother!, Watchmen), Li Jun Li (Chicago P.D., Wu Assassins), mais aussi Katherine Waterston (Les Animaux Fantastiques), Eric Roberts (DOA : Dead or Alive) et Lewis Tan (Mortal Kombat).
Babylon débute au cœur des années 20, une période de croissance et d’insouciance du début du XXe siècle, et dépeint la décadence d’une industrie cinématographique nord-américaine à l’orée d’un changement majeur. Le cinéma parlant s’apprête à faire une entrée fracassante et à transformer à jamais le 7e Art. C’est dans ce contexte que la star adulée Jack Conrad et l’étoile montante Nellie LaRoy tentent pour le premier de rester dans la lumière et pour la seconde de se faire un nom.
Une histoire d'ambition démesurée et d'excès scandaleux. Babylon retrace l'ascension et la chute de plusieurs personnages à une époque de décadence et de dépravation débridées des débuts d'Hollywood. - Paramount Pictures
- Tout savoir sur Babylon sur AlloCiné.
Une orgie cinématographique
Quelle magnifique et dépravée manière de débuter l'année “cinéma” 2023. Damien Chazelle nous offre un voyage en première classe dans le Hollywood décomplexé et sans limite des Roaring Twenties. Âmes sensibles s’abstenir… avant de succomber corps et âmes aux charmes de la cité des anges. Le titre annonce pourtant la couleur. Babylon est vulgaire, magnifique, immoral pour le plus grand plaisir d’une audience captivée-choquée-emportée dans une spirale à la fois colorée et infernale.
La nouvelle création du réalisateur de La La Land fait dans l’excès, le contraire aurait desservi son propos, et déborde d’envies de cinéma. La scène d’introduction, une orgie festive aux milles et une saveurs, frappe d'entrée de jeu sous la ceinture et prend la mesure de son sujet… le Hollywood de tous les possibles. Brad Pitt et Margot Robbie débarquent au beau milieu de cette peinture des années 20, et brûlent instantanément les planches, non sans oublier de laisser l’espace suffisant et le temps (le film dure 3 heures et 9 minutes) à un casting choral pour s’exprimer pleinement.
Les acteurs et actrices fulminent. Les séquences chocs s’enchaînent à un rythme effréné et délivrent des patchworks de couleurs dont seul le directeur de la photographie Linus Sandgren (La La Land, First Man, Mourir peut attendre) a le secret. Il se dégage de cette débauche des relents littéraires nés de la plume de William S. Burroughs, auteur américain de la Beat Generation derrière les polémiques "Junkie" et "Le festin nu". Nul doute que cette fable hollywoodienne électrisante va secouer les spectateurs les plus prudes, et les guider (possiblement à contrecœur) vers une vision excessive de la félicité avant de percuter une froide réalité, celle de la chute de ces stars tombées dans l’oubli en un claquement de doigts. Impossible de conclure sans faire les louanges de la bande originale qui emporte par ses compositions une salle captivée pour ne jamais la laisser choir… jusqu’au climax !