Alors que la Chine a interdit les activités de minage de Bitcoin depuis plus d’un 1 an, le pays compte cependant s’investir dans la blockchain. Malgré le contexte peu engageant, le pays souhaite se pencher sérieusement sur les NFT.
La chine lance sa propre place de marché de NFT
Afin de développer des services en lien avec les NFT, la Chine a créé et développé sa propre plateforme. En effet, le pays lancera officiellement sa place de marché de NFT (jetons non fongibles) ce dimanche, selon China Daily.
À titre de rappel, les NFT sont des titres de propriété numérique uniques, émis par une blockchain (principalement Ethereum) et associés à un objet numérique (photo, vidéo, etc.). Ils sont généralement utilisés dans l'art, le sport, et d’autres secteurs industriels.
Cette plateforme, soutenue par le gouvernement chinois et la société privée Huban Digital, permettra aux 1,4 milliard d'habitants du pays d'acheter et de vendre des NFT, de la même manière que la célèbre plateforme OpenSea.
Pour le moment, peu de précisions concernant cette fameuse plateforme de NFT ont été transmises. Cependant, beaucoup estiment que la plateforme utilisera une blockchain exclusive au territoire Chinois. En Chine, les objets de collection numériques sous forme de NFT ne peuvent être achetés qu'en utilisant de Yuan, et non avec des cryptomonnaies comme à l’accoutumé.
Ce projet numérique va donc une fois de plus dans la logique du gouvernement cocnernant l'encadrement d’internet et de ses usages.
Bitcoin, non, mais les NFT, OUI !
C’est une initiative surprenante de la part du pays ayant interdit les activités de minage de cryptomonnaies (PoW) sur son territoire. Ainsi, il semblerait que la Chine soit ouverte au développement de la blockchain, mais selon ses règles...
D’ailleurs, le pays a récemment lancé sa propre devise numérique : le DCEP (Digital Currency Electronic Payment). Ainsi, il y a fort à parier que la plateforme de NFT sera alimentée via cette monnaie virtuelle.
Régulièrement utilisés dans le domaine antistatique, les NFT peuvent servir de jeton d’authentification pour une œuvre virtuelle. Néanmoins, reste à voir quel type d’art sera disponible sur cette place de marché contrôlée par le gouvernement. Alors que le pays sort d’une vague de contestation massive à la suite de la politique « Zero Covid », il semble peu probable que les œuvres sur la plateforme soit nécessairement engagées politiquement.
De plus, en utilisant ses propres codes, le pays se fermera sûrement aux nombreuses collections du marché, à savoir Bored Ape Yacht Club, Cryptopunks, RTFKT (NIKE) et d’autres encore…