Une étude récente vient de donner tort à de nombreux médecins qui ne voyaient pas de lien physique entre le froid et le fait de tomber malade avec une diminution de l'immunité. Au-delà des causes extérieures, “attraper froid” n'était qu’une expression.
Une idée reçue en moins sur le froid
Une étude publiée le 5 décembre dernier vient de démontrer que l'immunité naturelle du corps pouvait diminuer avec la baisse des températures. Autrefois cantonné à l'expression “attraper froid”, il semble qu’il y ait une grande part de vérité.
Il s’agirait d’un mécanisme antiviral qui deviendrait moins efficace à mesure de la chute des températures. Cette étude contredit ainsi des années de croyances ou seules les raisons extérieures expliquent le pique de maladie pendant la saison hivernale.
Auparavant les deux facteurs de risque viral étaient qu’avec le froid on se retrouve beaucoup plus dans des endroits clos, que l’on aère beaucoup moins. Résultat, nous créons un vivier de bactéries et de virus qui se propagent beaucoup plus facilement. Le second facteur est que de nombreux virus résistent mieux au froid.
Oui il semble que l’on “attrape froid”
Dans l’étude les scientifiques on fait un échantillonnage de tissu de muqueuse nasale humaine. En prélevant des morceaux de 5 mm par 5 mm, puis en les mettant en culture, ils ont ainsi pu expérimenter dessus. En les plongeant dans une solution pendant 24h à 37°C et 32°C, les résultats furent très différents. Dans un cas la réponse immunitaire était normale, tandis qu’avec une température plus basse, la réponse était moins importante.
On apprend ainsi que lorsque le nez est exposé à un virus ou une bactérie, des micros billes que l’on pourrait qualifier de soldat, protègent l’entrée d’air. C’est pour cette raison que l’on préconise d'inspirer par le nez et non par la bouche.
Cette découverte est ainsi complémentaire aux deux précédentes pour expliquer la recrudescence de maladie en hiver. À l’avenir, on pourra ainsi s'appuyer sur ces trois facteurs pour expliquer le développement d’une épidémie.
Cela pourra ainsi aider à mieux traiter les crises épidémiologiques que l’on vit chaque année pendant la période hivernale.