Malgré les événements d'envergure nationale (voire internationale) organisés par le streaming français, 2022 s'est fini en demi-teinte pour plusieurs des créateurs de contenu de la plateforme. En cause, les cas de harcèlement recensés à plusieurs reprises par les streameuses. Quelque chose qui pourrait être amélioré en 2023 grâce à un nouvel outil.
Sommaire
- Place de la Paix, l'arme contre les mauvais comportements
- Un outil pour en finir avec le harcèlement sur Twitch
Place de la Paix, l'arme contre les mauvais comportements
Il en parlait il y a deux semaines : le streameur Billy avait alors décidé de lancer un outil pour lutter contre le harcèlement des streameuses sur la plateforme de diffusion en direct de Twitch. Il évoquait alors "la double personnalité" de certains spectateurs, cordiaux sur les chaînes de streameurs mais odieux sur celles des streameuses. Il comptait alors sur un outil qui permettait aux streameurs de partager leurs listes de spectateurs bannis : c'est chose faite puisqu'il a annoncé hier soir l'arrivée de Place de la Paix :
Comme présenté en live, l’outil pour lutter contre le sexisme la mysoginie et le racisme dans les tchat Twitch est en ligne : https://t.co/iY8Tv3FaJh 🙏🏼❤️ thread à dérouler juste en dessous
— Billy ☄️🧡 (@RebeuDeter) December 20, 2022
Ce système rendra les modérateurs capables de surveiller les spectateurs au comportement inacceptable et de les signaler à une intelligence artificielle nommée Place de la Paix : ces derniers seront alors incapables de poster sur n'importe quelle chaîne ayant rejoint le réseau PDP et garantissant, sur le papier, des environnements plus sains pour les créateurs de contenu.
Par ailleurs, ce n'est pas le premier outil à être mis en place. À la suite de la prise de parole de Billy au début du mois de décembre, c'est le streameur Robin Némaïdes B. qui crée son propre système. Similaire à Place de la Paix sur le fond, il se distingue par sa forme : c'est un site qui permet à chaque streameur qui s'y connecte de partager sa liste de spectateurs bannis :
[THREAD] Présentation d'un nouvel outil contre la toxicité pour les streameurs.euses !
— Robin "Némaïdès" B. (@NemaidesTFT) December 16, 2022
Suite au clip de @RebeuDeter, @Floliroy et moi avons tenté de mettre en place un outil visant à réduire au maximum la malveillance sur Twitch et à diminuer l'impunité. Je vous explique⬇️(1/11)
Un outil pour en finir avec le harcèlement sur Twitch
Une scène de Twitch qui s'agite pour lutter contre le harcèlement depuis la forte prise de parole de Maghla : à bout à cause de nombreux montages obscènes et des messages agressifs qu'elle recevait, elle avait alors réalisé un long thread Twitter sur les coulisses de la vie d'une streameuse. Des propos qui avaient alors vu d'autres créatrices comme BagheraJones ou Avamind s'élevaient. C'est aussi Ultia, cible de plusieurs utilisateurs Twitter lors du match Eleven All-Stars, qui a convoqué la justice pour faire face au cyber-harcèlement. Un phénomène qui n'est pas exclusif à la France, en témoigne la situation similaire vécue par une streameuse allemande qui indiquait à certains de ses spectateurs "être la lie de l'humanité".
Des phénomènes qui ont engendré une fracture de la communauté Twitch selon le Joueur du Grenier qui est revenu sur ses propos en expliquant que c'est souvent la minorité bruyante qui était responsable des guerres fictives entre certains créateurs de la plateforme Twitch. Quelque chose qui peut notamment s'expliquer par une question d'identité, comme l'avait souligné une longue étude qui cherchait à expliquer la toxicité de certains joueurs de jeux vidéo. Elle a été publiée à la fin du mois d'octobre et on vous en parle dans le Daily disponible en en-tête de cet article.
En tout état de cause, on comprend désormais pourquoi de nombreux créateurs de contenu arrivent en fin d'année au bout du rouleau. C'est par exemple le cas de Squeezie qui a "trop tiré sur la corde" en 2022.