Une équipe de chercheurs canado-américains a réussi à trouver une méthode de propulsion qui nous rapproche de la vitesse de la lumière

Atteindre, voir même dépasser la vitesse de la lumière est un rêve qui permettrait à l'humanité de véritablement conquérir l'espace. Des distances qui nous semblent aujourd'hui impossible à atteindre, se retrouver à notre portée et nous pourrions ainsi faire des découvertes extraordinaires et améliorer fortement nos connaissances scientifiques.

Seul problème, nous sommes encore très loin d'atteindre de telles vitesses. À l'heure actuelle, c'est la sonde Parker Solar Probe de la Nasa qui détient le record et qui devrait le battre à nouveau en décembre 2024, atteignant les 692.000 km/h. Même si c'est impressionnant, nous restons loin de la vitesse de la lumière qui est de 299 792 458 m/s.

Le but est donc de se rapprocher de plus en plus de cette limite et c'est ce qu'une équipe de l’Université McGill au Canada et de la fondation Tau Zero aux États-Unis aurait découvert et qui permettrait de multiplier par dix la vitesse de nos vaisseaux spatiaux.

Décupler la vitesse de nos vaisseaux spatiaux en se servant des techniques des oiseaux marins, c'est possible !

S'inspirant du vol des oiseaux de mer, la technique de l'équipe canado-américaine pourrait permettre d'atteindre Jupiter en quelques mois seulement ! Pour comparer, sachez qu'il aura fallu un peu moins de 5 ans à la sonde Juno pour se poser sur la planète en juillet 2016. L'idée des scientifiques se base sur l'utilisation du vent de particule provenant du Soleil et dont l'utilisation est déjà à l'étude.

Son principe est le suivant : se servir du vent de particules chargées qui provient du Soleil comme moyen de propulsion au moyen d'une voile solaire. L'idée est d'utiliser les frappes des photons venant du Soleil pour les convertir en énergie de mouvement.

Vous vous en doutez, si l'explication n'est déjà pas si simple, sa réalisation est encore plus complexe ! En effet, il faudra créer la voile idéale qui se doit d'être à la fois la plus grande, la plus légère et la plus robuste possible pour prendre au mieux ce vent solaire. Et pourtant, même une prise au vent parfaite ne serait pas suffisante selon les chercheurs :

Même la voile solaire la plus extrême, lancée depuis la proximité du Soleil en utilisant les matériaux à la température la plus élevée et à la densité surfacique la plus faible, ne serait capable d’atteindre que 2% de la vitesse de la lumière.

Si plusieurs concepts ont déjà été envisagés, celui qui nous intéresse aujourd'hui semble être capable de dépasser la vitesse du vent solaire (environ 700 km/s) grâce au dynamic soaring ou vol de gradient. Cette technique, notamment utilisée par les oiseaux de mer, consiste à gagner de l'énergie en passant de manière répétitive la limite entre deux masses d'air ayant des vitesses distinctes. En général, ces zones se trouvent près du sol ou dans des zones protégés par un obstacle.

Grâce à elles, les oiseaux peuvent voyager sans trop utiliser d'énergie. Mais ce ne sont pas les seuls à se servir de cette technique qui permet aux pilotes de planeur radio-commandés d'atteindre des vitesses impressionnantes avec un record à 882 km/h, soit environ 10 fois plus que la vitesse du vent.

En s'en inspirant, il serait possible d'atteindre les 2 % de la vitesse de la lumière bien plus facilement et rapidement et surtout d'arriver en seulement un mois à une vitesse de 0.5 % de la vitesse de la lumière, le tout sans avoir besoin de carburant ! De plus, la recherche n'étant encore qu'au début, il serait largement possible de réussir à dépasser les 2 %.

Afin de vous plonger plus en profondeur dans cette recherche, vous trouverez le lien ici de l'article original ici !