L’effondrement de la plateforme de cryptomonnaies FTX

À titre de rappel, le 8 novembre dernier, la deuxième plus grosse bourse d’achat et de revente de cryptomonnaies a connu une descente aux enfers spectaculaire.

Tout cela a commencé avec la chute immédiate du jeton cryptographique FTT de la plateforme FTX. Le PDG de la première plateforme crypto (Binance), Changpeng Zhao, a informé sa communauté que la situation financière de FTX l’inquiétait et qu’il allait se séparer de 2.1 milliards de dollars en FTT. L’annonce a eu un impact important, puisqu’en seulement quelques jours, le FTT est passé de 22 € à 1 € - entrainant l’entreprise dans une situation plus que délicate.

Dans l’incapacité de gérer les retraits des utilisateurs, la plateforme, valorisée à 32 milliards en début d’année, a été dans l’obligation de mettre la clef sous la porte en se plaçant sous la loi du chapitre 11 des faillites aux Etats-Unis. La mauvaise gestion des fonds de l’entreprise par Sam Bankman Fried, le fondateur de la plateforme FTX, aurait conduit à cette malheureuse succession d’événements. À titre d’exemple de récentes enquêtes, indique que l’entreprise dépensait l’argent déposé par les clients de la plateforme.

Cependant, depuis les faits, le PDG d’une trentaine d’années n’avait pas été inquiété par les autorités.

SBF arrêté, 1 mois après l’effondrement de sa plateforme

Visé par une plainte de plusieurs procureurs américains, le milliardaire crypto a finalement été arrêté par les autorités des Bahamas. Actuellement placé en détention, Samuel Bankman-Fried ne pourra pas assurer le témoignage en ligne devant la commission des services financiers des États-Unis, prévu aujourd'hui.

L’homme ayant bénéficié d’une tribune pour s’exprimer lors de la conférence du New-york Times en novembre dernier, doit rendre des comptes aux deux pays. Les Bahamas comptent mener leur propre enquête au sujet de l’entreprise FTX. Dans cette logique, le gouvernement, qui avait déjà gelé les fonds de la société après la déclaration de faillite, vient de transférer l’entièreté sur un compte de la commission.

Néanmoins, quelques semaine plus tôt, le nouveau PDG de FTX, John Ray, affirmait que les régulateurs financiers des Bahamas avaient leurs parts de responsabilité dans l’affaire : "Il existe des preuves crédibles selon lesquelles le gouvernement des Bahamas est responsable de l'accès non autorisé aux systèmes des débiteurs dans le but d'obtenir les actifs numériques de ces derniers”

Ainsi, selon la déclaration des États-Unis, l’ancien PDG sera extradé prochainement vers les États-Unis, son pays natif.

Une peine encourue de plus de "600 000 années de prison"

Bien que l’enquête sur l’affaire FTX ne fait que commencer, plusieurs chefs d’accusation menace le fondateur de la plateforme.

Parmi les faits reprochés à l’ancien patron, on retrouve :

• Le blanchiment d’argent
• La fraude boursière
• La fraude électronique
• Le complot en vue de commettre une fraude électronique

Selon ces premières données, un avocat a affirmé que l’homme pourrait risquer "612 000 années de prison" pour les faits qu’il lui sont reprochés conformément aux « directives fédérales sur les peines ». Cette estimation prend en compte les potentielles plaintes des quelques millions d'utilisateurs de FTX.

Néanmoins, l’enquête ne fait que commencer. D’autres circonstances et complices pourraient s’ajouter au dossier aux cours de l’enquête. En effet, la commission des services financiers de la Chambre des représentants des États-Unis s’est emparée de l’affaire FTX.

Fait cocasse, le jeton crypto « SBF Goes to Prison » a vu son prix multiplier par deux depuis l’annonce.