Chose promise chose due. Comme à son habitude, Blizzard a bouclé la troisième phase de sa roadmap (à retrouver ci-dessous) avec une grosse mise à jour déployée cette semaine sur Hearthstone. En effet, l'extension La Marche du Roi-Liche est disponible depuis le 06 décembre. De quoi apporter de nouveaux mots-clés, une classe inédite à jouer et un paysage de parties classées composé de decks variés. On fait le point sur ce qui est arrivé et on vous livre notre avis.

Soif-de-mana, réincarnation... Des nouveautés légères

L'extension La Marche du Roi-Liche arrive 145 nouvelles cartes : ce sont dix de plus que les extensions précédentes. Des nouvelles cartes toutes imprimées en lien avec l'extension de World of Warcraft Wrath of the Lich King ainsi que le périple entrepris par Arthas en tant que nouveau Roi-Liche. Il est donc normal de retrouver les thématiques de goules, réincarnation et des chevaliers de sang. Quelque chose que l'on retrouve directement dans les tribus puisque c'est celle des morts-vivants qui est arrivée. Certaines anciennes cartes ont donc rejoint la nouvelle espèce, mais ce sont surtout les nouvelles cartes qui en font partie.

En toute logique, c'est aussi le mot-clé Réincarnation qui refait son apparition. D'abord apparu avec l'aventure Les Aventuriers d'Uldum (2019), il revient en tant que mécanique définitive pour Hearthstone et se marie bien avec cadavres, nécromancie et autres joyeusetés : lorsqu'un serviteur doté du mot-clé Réincarnation meurent, il revient à la vie avec 1 point de vie. Par ailleurs, c'est le mot-clé Soif de mana qui fait son apparition en tant que nouveau mot-clé qui permet d'attribuer des effets bonus aux cartes si jouées plus tard dans la partie. Par exemple, la carte Éclair de Mana coûte 1 cristal et inflige deux points de dégâts à la cible souhaitée. Si le joueur dispose de 8 cristaux de mana (vides ou pleins, peu importe), l'éclair infligera alors 3 points de dégâts.

Une mécanique qui permet d'ajouter une légère couche de réflexion lors du tour des joueurs, notamment en début de partie. Dois-je la jouer maintenant pour imposer mon rythme à l'adversaire ou est-ce que je veux attendre pour tirer la pleine valeur de ma carte ? De quoi se poser les bonnes questions en matchs et optimiser sa connaissance du jeu.

À l'heure de faire le constat, les joueurs peuvent considérer que ce sont de légers ajouts en comparaison avec les précédentes extensions : s'il y a bien de nouvelles synergies précises à faire pour chaque classe (les sorts arcanes en mage et chasseur, les décoctions en voleur ou encore l'armure avec druide), on peut regretter l'absence d'un nouveau type de cartes comme cela a pu être le cas avec les lieux de Meurtre au Château Nathria ou encore les colossaux de Voyage au cœur de la Cité Engloutie.

Chevalier de la mort : une nouvelle classe qui rafraîchit le jeu

Une absence qui ne pèse pas lourd à côté de la majeure nouveauté de cette extension : la classe Chevalier de la mort (ou Death Knight en anglais), inévitable au moment de traiter la thématique du Roi-Liche. Une onzième manière de jouer qui arrive après le Chasseur de démons en avril 2020. Le DK arrive donc avec sa propre mécanique : celle de cadavres, qui correspond très bien à la thématique de l'extension. Les serviteurs alliés qui meurt sont recyclés en tant que ressource via les cadavres. Une ressource qui peut être utilisée pour améliorer le pouvoir de certaines cartes comme vu ci-dessous :

C'est également une nouvelle fonctionnalité qui arrive avec le Chevalier de la mort : les runes. Lors de la création d'un deck DK, les joueurs doivent choisir parmi trois types de runes (sang, impie, givre). Certaines cartes de DK nécessitent certaines runes pour pouvoir être incluses dans le deck : par exemple, la carte Frappe au cœur demande au joueur d'avoir a minima une rune sang. Une nouvelle classe qui rafraîchit le jeu et peut servir de point de départ à une vitalisation des classes comme on l'explique dans l'article ci-dessous.

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Le Trône de la méta encore vacant

Qui dit 145 nouvelles cartes dit forcément de nouvelles listes à jouer. Comme pour les extensions précédentes, il est agréable de constater que plusieurs decks sont jouables. De quoi prendre le temps de tester les nouvelles cartes, faire les hauts-faits inédits concoctés par Blizzard pour cette nouvelle extension sans avoir trop peur de croiser LE roi de la méta. On regrettera seulement, malgré la majorité des classes jouables, l'absence de decks efficaces en guerrier. On peut toujours espérer de modifications à venir, d'autant que les développeurs ont été assez réactifs en proposant déjà un ajustement de deux cartes trois jours après la sortie de l'extension :

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Encore une fois, Blizzard tient son implicite promesse. Avec la Marche du Roi-Liche, le studio fournit de nouvelles raisons de jouer aux amateurs du jeu de cartes avec un contenu encore plus conséquent que les fois précédentes. La classe de Chevalier de la mort apporte des mécaniques intéressantes, que ce soit au niveau de la manière de jouer mais aussi dans la création de decks. Le folklore de morts-vivants et compagnie est suffisamment mis en avant : il arrive à remplacer les listes efficaces avant la sortie des 145 cartes sans donner tout de suite un roi de la méta. De quoi patienter avec facilité d'ici la sortie du prochain contenu lors de la prochaine année Hearthstonienne, peut-être inspiré des bonnes choses de cette extension.