Google continue d’accélérer la suppression de ses services « doublons », dans l’optique de réduire ses coûts de fonctionnement. Les deux prochaines applications à faire les frais de cette initiative sont Waze et Google Maps, deux services aux fonctionnalités relativement proches.
Comme beaucoup d’entreprises de la Silicon Valley, Google se retrouve dans une position économique inconfortable ces derniers temps. Ce n’est pas réellement une surprise, l’entreprise américaine doit se serrer la ceinture pour éviter d’avoir à licencier comme d’autres l’ont fait précédemment : Meta, Twitter ou encore Amazon ne sont pas des exemples que la firme désire suivre.
Alors Google fait le ménage dans ses services. Et vraisemblablement, le prochain qui pourrait faire les frais de cette politique n’est autre que Waze, une application très populaire auprès des automobilistes.
Les équipes de Waze et de Google Maps fusionnent
Le Wall Street Journal rapporte, cette semaine, que Google a annoncé l’arrivée prochaine des équipes chargées du développement de Waze au sein de son secteur Géo. Celui-ci rassemble les applications Maps, Earth et Street View. L’objectif affiché par cette stratégie est très simple : « réduire les coûts », explique le média.
Il faut remettre la situation en contexte : Waze n’a pas toujours appartenu à Google. Il s’agit, à l’origine, d’une start-up israélienne qui a attiré l’attention du public en 2010, à l’époque où il était encore très courant d’avoir un GPS dédié à la voiture. L’application Waze a permis à des millions d’automobilistes d’utiliser leur smartphone pour se guider sur les routes. Une proposition qui a également séduit Google, qui a racheté l’entreprise en 2013 pour 1,1 milliard de dollars.
Depuis lors, les 500 employés de Waze continuaient de travailler de manière indépendante des équipes intégrées à Google. Pendant ce temps, Google Maps a continué à être développé, quitte à partager de manière troublante certaines fonctionnalités de Waze.
Quel avenir pour Waze et Google Maps ?
Selon un porte-parole de Google, cette fusion des équipes n’est pas liée à une volonté de licencier, même si l’entreprise indique que le patron de Waze, Neha Parikh, va bel et bien quitter le navire à l’issue d’une période de transition. Par ailleurs, Google n’a pas pour projet de fusionner Waze et Maps à ce stade, même si la firme admet que l’un des objectifs de cette manœuvre est d’éviter que des fonctionnalités soient développées en doublon.
« Google reste profondément attaché à l’unicité de la marque Waze, à son application appréciée du public et à sa communauté florissante de bénévoles et d’utilisateurs », explique l’entreprise dans un communiqué. Une manière de confirmer que Waze ne sera pas sacrifié pour ne mettre en avant que Google Maps.
Il est cependant avéré que Google a beaucoup trop recruté depuis 2017, et que la gestion financière de l’entreprise a été pointée du doigt à maintes reprises ces dernières années. Plutôt que de licencier des effectifs, la firme de Mountain View souhaite optimiser le fonctionnement de ses services pour en augmenter la productivité. En septembre dernier, son PDG, Sundar Pichai, avait annoncé l’objectif d’une productivité revue à la hausse de 20%. Fusionner des services fait partie de cette stratégie.
La cartographie semble d’ailleurs être un épineux sujet pour Google, qui a annoncé début novembre que l’application Google Street View allait disparaître en 2023. De quoi confirmer que le changement est en marche au sein de l’entreprise.