Présenté le 30 mars dernier par le constructeur britannique Dyson, le casque audio à purificateur d’air Dyson Zone sera disponible à la vente à partir du début de l’année 2023 dans une petite sélection de pays. Son prix risque de rebuter bien des acheteurs potentiels.
Souvenez-vous : le 30 mars dernier, Dyson officialisait le Dyson Zone, un casque audio sur lequel il est possible de brancher un purificateur d’air portatif. À l’époque, non seulement la plupart des médias avaient laissé de côté l’aspect casque pour se focaliser sur le design du purificateur d’air, mais en plus beaucoup pensaient qu’il s’agissait d’un poisson d’avril avec un jour d’avance.
Mais que nenni : la marque britannique s’était empressée de rassurer les perplexes. Le Dyson Zone était bien un produit en cours de développement et le timing n’avait rien à voir avec la pandémie de Covid-19, puisqu’il était dans les cartons de l’entreprise depuis six ans. Aujourd’hui, Dyson confirme l’arrivée prochaine de ce casque très étrange sur le marché en 2023.
Un casque haut de gamme à 949 dollars chez Dyson
Le Dyson Zone sera disponible dès janvier 2023 en Chine et à partir du mois de mars 2023 aux États-Unis, à Hong-Kong et à Singapour. Pour le moment, le constructeur n’a pas donné davantage de détails concernant la commercialisation de l’appareil dans le reste du monde, y compris en Grande-Bretagne qui est tout de même sa terre d’origine.
Le tarif du casque s’annonce salé : le site Engadget indique que les prix « débuteront à partir de 949 dollars », hors-taxes. Cela sous-entend que des versions plus chères seront disponibles : il est possible que le tarif de base ne concerne que la partie casque, et que le système de purification de l’air soit vendu à part. Cette information reste cependant à confirmer puisque, dans l’immédiat, Dyson n’a pas communiqué d’information supplémentaire sur ce point.
Le Dyson Zone, pas uniquement un casque audio
Le communiqué de presse de Dyson met tout d’abord en avant les qualités audio du Dyson Zone. Équipé de 11 microphones, le casque est présenté comme l’un des modèles les plus avancés en matière de réduction active du bruit : « Le système ANC en utilise huit pour réduire le bruit de la ville jusqu’à 38 dB ; ces microphones surveillent les sons environnants 384 000 fois par seconde », explique la firme, toujours friande des chiffres qui donnent le tournis.
De solides arguments sont également avancés du côté de la fidélité du son, avec un casque qui reproduit des fréquences de 6 Hz à 21 kHz, une distorsion minimale grâce à un « traitement intelligent du signal » qui « neutralise la distorsion harmonique à des niveaux inaudibles sur toute la gamme de fréquences (0,08 % à 94 dB à 1 kHz) » et un « réglage unique de l’égaliseur ». Le tout avec une autonomie conséquente, pouvant monter jusqu’à 50 heures avec toutes les options d’optimisation activées. De quoi affoler les compteurs des amateurs de son immersif.
Mais le Dyson Zone est présenté comme autre chose qu’un simple casque pour audiophile : son système de filtration de la pollution est plus intrigant encore. Le gadget dédié, optionnel, vient se fixer sur les côtés du casque pour recouvrir la bouche et le nez de l’utilisateur. « Les filtres électrostatiques capturent 99 % des particules polluantes de 0,1 micron2, tandis que les filtres au carbone enrichi en potassium (K-Carbon) ciblent les gaz acides les plus courants associés à la pollution urbaine », détaille le constructeur. Ce module affiche une autonomie de 4 heures.
Dyson aurait-il créé le casque urbain ultime ?
Avec son casque, Dyson espère répondre à deux problématiques urbaines : celle du bruit d’un côté et celle de la pollution de l’autre. Le constructeur a donc décidé de miser sur des technologies sonores poussées, aussi bien du côté des écouteurs que des microphones destinés à répondre aux appels téléphoniques. « La technologie de formation de faisceau à double microphone et de réduction du bruit garantit des appels vocaux, des enregistrements et le contrôle vocal de haute qualité », peut-on notamment lire dans sa communication.
En parallèle, le système de filtration de l’air se destine à aider les utilisateurs à se protéger contre la pollution atmosphérique. Le choix des pays dans lesquels le casque va être vendu en premier n’est sans doute pas un hasard : la Chine est un pays dont l’air est particulièrement pollué dans les grandes villes.
Reste à savoir si la marque parviendra à convaincre les acheteurs. Si elle est connue dans le domaine des aspirateurs, son incursion sur le marché des casques audio est inédite. Les premiers tests nous diront si le Dyson Zone vaut le détour, et surtout, s’il vaut son prix élevé.