La Coupe du monde de football bat son plein au Qatar, et bonne nouvelle, la France est toujours en lice pour aller chercher une troisième étoile. Ce samedi, les Bleus affronteront l’Angleterre pour une place en demi-finale, mais un modèle mathématique nous a déjà spoilé la rencontre.
Madame Irma sort une nouvelle fois sa boule de cristal pour la Coupe du monde 2022
Lorsqu’un grand évènement sportif, comme la Coupe du monde, a lieu, c’est souvent l’occasion pour les bookmakers et autres intelligences artificielles de sortir leurs meilleures côtes ou leurs meilleurs pronostics. Et cette édition du Mondial qui se déroule au Qatar ne déroge pas à la règle. Si les éditions précédentes avaient été marquées par les prédictions de nos amis les animaux - Nelly l’éléphante, Paul le Poulpe, Shaheen le dromadaire, Achille le chat ou encore Marcus le cochon - cette année 2022 est plutôt celle des intelligences artificielles et des modèles mathématiques.
NEW: Oxford mathematical model predicts route to the men's @FIFAWorldCup ⚽️🏆
— University of Oxford (@UniofOxford) November 18, 2022
The model - created by @OxUniMaths' @JoshuaABull - forecasts:
🏴 England to lose in the quarter-final
🇦🇷 Argentina vs Brazil in the semi-final
🇧🇷 Brazil to beat Belgium in the final#WorldCup pic.twitter.com/gm0IdIt8K6
L’Université d’Oxford a d’ailleurs partagé il y a plusieurs semaines les résultats de son modèle mathématique. Dans celui-ci, on peut se rendre compte qu’il a été plutôt bon puisqu’il a réussi à prédire le quart de finale entre la France et l’Angleterre. Et vous savez quoi, le modèle de Joshua Bull prédit une victoire des Bleus (55,7% vs 44,3%) ! Mais si les amateurs de football s’intéressent de plus près aux résultats globaux, ils remarqueront sans doute que pour les autres matchs, le modèle a presque tout faux.
Un modèle mathématique qui a ses limites
Pour que vous compreniez un peu mieux comment le modèle arrive à ces résultats, nous nous devons de vous expliquer comment Joshua Bull a procédé. L’Université d’Oxford explique dans un tweet : « Le modèle a simulé les phases de groupes un million de fois et a pris les résultats les plus courants. L'algorithme a ensuite simulé chaque match à élimination directe 100 000 fois. »
Pourtant, même avec tout ça, le modèle n’a pas réussi à prédire de manière exacte les résultats de la phase de groupes, ce qui fausse donc une grande partie du tableau final. Pour que vous y voyiez plus clair, nous allons comparer les vrais résultats avec ceux du modèle d’Oxford. Spoiler : il y a beaucoup de différences.
Groupe A
- Classement réel : 1. Pays-Bas 2. Sénégal
- Classement modèle Oxford : 1. Pays-Bas 2. Equateur
Groupe B
- Classement réel : 1. Angleterre 2. États-Unis
- Classement modèle Oxford : 1. Angleterre 2. Iran
Groupe C
- Classement réel : 1. Argentine 2. Pologne
- Classement modèle Oxford : 1. Argentine 2. Mexique
Groupe D
- Classement réel : 1. France 2. Australie
- Classement modèle Oxford : 1. France 2. Danemark
Groupe E
- Classement réel : 1. Japon 2. Espagne
- Classement modèle Oxford : 1. Espagne 2. Allemagne
Groupe F
- Classement réel : 1. Maroc 2. Croatie
- Classement modèle Oxford : 1. Belgique 2. Croatie
Groupe G
- Classement réel : 1. Brésil 2. Suisse
- Classement modèle Oxford : 1. Brésil 2. Suisse
Groupe H
- Classement réel : 1. Portugal 2. Corée du Sud
- Classement modèle Oxford : 1. Portugal 2. Uruguay
Comme vous pouvez le constater, le modèle d’Oxford a seulement réussi à prédire que le Brésil et la Suisse seraient les deux équipes qui sortiraient du Groupe G. Pour le reste des groupes, les mathématiques ont (laborieusement) échoué. Difficile donc de se fier à Oxford et son modèle pour le reste de la compétition. Cela dit, on espère tout de même que Joshua Bull aura vu juste pour le quart de finale des Bleus.