Bien des choses négatives découlent du réchauffement climatique. En voici une que vous avez peut-être déjà entendu parler, mais qui vient de se confirmer. Un virus millénaire surgit du passé pour hanter 2022.
Le permafrost, une barrière éternelle qui faiblit
Le permafrost constitue une couche de glace importante, mais surtout permanente. Elle recouvre de nombreuses parties du monde, notamment au Canada, mais aussi en Alaska et en Sibérie, sans oublier l’Arctique. Ces régions sont réputées pour leur climat glacial avec des températures constamment en-dessous de zéro degré.
De la même manière que les neiges éternelles, rien ne peut faire fondre ce permafrost. Rien, sauf le réchauffement climatique. Quoi qu’en disent les quelques sceptiques, c’est un phénomène malheureusement bien réel, et l’impact de l’Homme sur la planète provoque toutes sortes de catastrophes évidentes comme l’accroissement des sécheresses, et d’autres plus lentes comme la fonte des glaces.
Cette fonte vient même jusqu’à perturber ce fameux permafrost, qui comment a bien mal porter son nom. Et comme vous vous en doutez, cela n’annonce rien de bon car il renferme plusieurs éléments nocifs, à commencer par des gaz à effet de serre. En effet, le sol gelé abrite une quantité astronomique de carbone qui, si relâché dans l’atmosphère, empirait la situation. Un véritable cercle vicieux.
Mais ce n’est pas tout. La glace est un excellent fossilisation, et des virus d’un autre temps pourraient être libérés d’entre les morts, à la manière d’un zombie.
Une étude pour juger les dangers d’un virus zombie
Cela fait des dizaines de milliers d’années que le permafrost est inébranlable, signifiant que des éléments sont figés dans la glace depuis tout ce temps. Quoi par exemple ? Des virus, entre autres, qui n’existent plus dans notre quotidien, mais qui dorment encore sous des tonnes et des tonnes d’eau gelée.
Une nouvelle étude menée par des chercheurs du CNRS vient d’être publiée, et elle n'annonce rien de bon. Enfin, pas tout à fait. Le groupe de scientifiques s’est rendu sur le permafrost pour analyser 13 virus bloqués dans la glace. Alors que ces microbes sont conservés, la majorité d’entre eux ne sont plus infectieux, sauf un qui aurait gardé ses propriétés potentiellement néfastes, même 48 500 ans après.
En un sens, l’étude rassure car le virus en question aurait beaucoup de chance d’être facilement contré par les traitements que l’on a aujourd’hui. Il pourrait également perdre ses propriétés infectieuses après un certain temps en contact avec le monde extérieur. En revanche, un virus même anodin peut tout de même dériver sur d’autres maladies inédites qui pourraient avoir un réel impact, comme la Covid-19 en 2020.
Les scientifiques du CNRS précisent que même si ces virus ne présentent pas un risque direct, l’accélération du réchauffement climatique ne peut qu'empirer les choses et libérer d’autres virus plus dangereux.