Avec la reprise de nombreux projets spatiaux, l’agence spatiale japonaise a tenté l’exploit de lancer un satellite via une méthode un peu particulière. Pour le coup, si les tests réussissent, nous aurons potentiellement un moyen d’envoyer en orbite des satellites, voire plus, en polluant beaucoup moins.
Les japonais trouvent une méthode incroyable pour propulser des satellites dans l’espace
Depuis la reprise des activités post-covid, les différentes agences spatiales autour du globe tentent d’innover pour cette nouvelle course spatiale. SpaceX réussit désormais à faire atterrir la majorité de leurs lanceurs, et la NASA poursuit sa mission vers la Lune avec ses supers lanceurs.
C’est à l’occasion de la mission Orion que la JAXA, l’agence spatiale japonaise à lancer un satellite de type cubesat qui, accrochez-vous bien, utilise un système de propulsion à eau pour s’envoler vers d’autres cieux.
Ce n’est désormais plus un rêve, celui de pouvoir lancer des satellites et vaisseaux spatiaux de manière beaucoup plus propre qu’auparavant. La JAXA a donc développé un système de propulsion à eau pour envoyer un satellite Cubesat en orbite terrestre basse.
Lors du lancement du vaisseau Orion pour la mission Artemis de la NASA, la JAXA a voulu tester en parallèle un moyen de propulsion propre. Pour le coup, la SLS envoyée par la NASA est considérée comme la fusée la plus puissante du monde, alors vous imaginez bien le bilan carbone de l’engin.
Le mini satellite Cubesat dénommé EQUULEUS (EQUlibrium Lunar Earth point 6U Spacecraft) embarque à son bord le système AQUARIUS (AQUA ResIstojet propUlsion System) qui lui permet de se propulser via un système d’eau.
Le système n’est pas né au Japon, mais au Canada par la chercheuse Yvonne Brille, mais ce système n’avait jamais été testé en conditions réelles pour un lancement en orbite terrestre basse. Désormais le but est de pouvoir propulser des satellites beaucoup plus loin et de manière propre dans les années à venir.
AQUARIUS permet de se passer totalement de l’hydrazine, le mélange utilisé d’habitude pour envoyer des satellites en orbite. L’hydrazine est ce que l’on appelle plus communément un “super carburant” et a la particularité d’être légèrement visqueuse et de passer à l’état solide dans les mêmes conditions que l’eau. Ce carburant est très efficace, en revanche, le mélange est très toxique et polluant. Ce système de propulsion à eau permet de se passer complètement de ce mélange toxique et facilement inflammable, c’est tout bénef.
De grandes innovations spatiales sont en cours !
C’est mercredi 16 novembre 2022 qu'à décoller la fusée SLS, littéralement la fusée la plus puissante du monde issue du programme de la NASA. L’agence spatiale américaine a décidé de propulser cette fusée en orbite autour de la lune avec une capsule qui n'abrite aucun astronaute, tout simplement pour voir les capacités de cette SLS dans l’espace.
L’objectif de cette mission est de pouvoir envoyer de nouveau, des astronautes sur la Lune afin d’y installer une base pour une mission encore plus ambitieuse : Mars.
La fusée SLS est ce que l’on nomme un lanceur lourd, capable de transporter 50 tonnes de charge utile, c'est-à-dire hors le poids de la fusée en elle-même, son carburant, son matériel de bord, etc.
Ajoutez à cela les récents exploits de SpaceX avec leurs lanceurs réutilisables, les différentes agences spatiales pourraient développer des méthodes moins coûteuses et plus propres, pour des missions encore plus ambitieuses. Imaginez un monde où tous les satellites sont propulsés à l’eau, et que seules les grandes missions spatiales ne se propulsent avec des carburants plus polluants ? Sachant qu’il n’y a pas de lancement tous les 2 du mois, le recours à ce système AQUARIUS pourrait totalement changer le bilan carbone des différentes agences spatiales.
En attendant, la JAXA se félicite de cet exploit et compte réitérer dans les prochains mois.